Angers. L’agriculture aussi touchée par les inégalités de genre, l’ESA ouvre une chaire d’enseignement

L’Ecole supérieure des agricultures d’Angers veut rassembler tous les acteurs du secteur, professionnels, chercheurs, formateurs et jeunes pour faire avancer la mixité sur trois ans. En créant des contenus de formation adaptés et en sensibilisant en amont.

8 mars 2024 à 12h18 par Coralie Juret

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L'Ecole supérieure des agricultures possède deux campus, ici à Angers, et Saint-Quentin-en-Yvelines.
Crédit : ESA

Elle se donne trois ans pour attirer plus de femmes en agriculture. L’ESA, Ecole supérieure des agricultures d’Angers ouvre une chaire d’enseignement sur le sujet du genre dans le monde agricole. Tout est parti du constat d’un déséquilibre dans le monde de l’entreprise et en amont, explique Nicolas Brouté, directeur des relations entreprises de l’ESA.

Nicolas Brouté « un vrai déficit d’attractivité » de certaines filières auprès des filles
Crédit : Coralie Juret

Cette chaire Agricultures au féminin va rassembler des entreprises, des chercheurs, des enseignants, des agricultrices, des jeunes et des associations, et permettre de développer des contenus de formation, pour encourager l’installation au féminin.

 

Les femmes pour sauver l’agriculture ?

 

Elles pourraient en tout cas être l’une des réponses à la crise agricole : attirer les femmes peut permettre à l’agriculture française de se renouveler estime Nicolas Brouté.

Nicolas Brouté « des bras et des cerveaux pour reprendre les fermes et se donner du souffle »
Crédit : Coralie Juret

Et pour porter cette voix Nicolas Brouté veut faire témoigner des agricultrices dans les écoles, collèges et lycées d’enseignement général de la région, sensibiliser en amont pour réduire les inégalités de genre en agriculture. L’ESA n’espère pas faire changer les choses en trois ans, mais déjà ouvrir des perspectives chez les jeunes filles.

Nicolas Brouté « c’est là que se construisent les imaginaires et les carrières »
Crédit : Coralie Juret

Les classes du premier et du second degré intéressées peuvent se manifester auprès de l’Ecole supérieure des agricultures d’Angers.

En France les femmes représentent 26 à 30% seulement des installations en agriculture, avec des disparités selon les productions et territoires.