Infarctus : le reconnaître pour sauver sa vie

Demain, l'association de cardiologie de Laval et une partie du personnel de l'hôpital seront au square de Boston en marge du Marathon des écluses. Un Français sur 3 victime d'un infarctus décède, parfois à cause d'une prise en charge tardive.

28 septembre 2018 à 16h07 - Modifié : 28 septembre 2018 à 16h35 par Coralie Juret

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Chaque année, 40 000 Français décèdent d'un infarctus du myocarde. Les maladies cardio-vasculaires sont l'une des principales causes de décès en France, mais "la prévention permet de sauver des vies". C'est le credo de l'Association de cardiologie de Laval qui installe son stand demain sur le square de Boston, à la veille du Marathon des Ecluses. "On pensait que c'était le bon moment pour aller discuter avec les gens, faire de la prévention" explique le Dr Victor Matéus, pour "avoir le bon réflexe" en cas de douleur thoracique. 

Signaux d'alerte

Le souci, c'est justement que les victimes d'infarctus ne reconnaissent pas toujours les signaux d'alerte, ou tardent à prévenir les secours. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à appeler le 15, martèle le cardiologue en rappelant les symptômes : "la douleur qui serre dans le thorax et peut irradier vers la machoire ou le bras gauche".

Des symptômes qui ne sont pas toujours ressentis. Chez les femmes et les personnes plus âgées, l'infarctus peut aussi se manifester par des nausées, des douleurs au creux de l'estomac ou dans le dos comme l'expliquait la Fédération française de cardiologie en 2016. Que l'on soit victime ou témoin, "il faut agir tout de suite" rappelle le Dr Matéus, qui rappellera aussi les gestes qui sauvent : appel précoce au 15, massage cardiaque sur le tempo de la chanson Staying alive, usage d'un défribrillateur.

Tous concernés

Et comme il vaut mieux prévenir que guérir, l'équipe de cardiologie de l'hopital parlera aussi d'une "bonne hygiène de vie". Tout le monde faire un infarctus, pas seulement les sportifs rappelle le Dr Matéus, car le tabac, le diabète et la sédentarité sont des facteurs de risque, tout comme le stress ou l'hérédité. "Ce n'est pas la fin après un infarctus", tempère tout de même le médecin, "on peut vivre quasiment normalement avec un suivi". À condition de ne pas oublier le bon réflexe : appeler tout de suite le Samu en cas de symptômes.

L'équipe de cardiologie du centre hospitalier de Laval et l'Association de cardiologie de Laval seront au square de Boston de 10 h à 18 h demain, à côté du stand des dossards pour le Marathon des écluses.