À L'Huisserie, GLM Fashion lance une campagne de cofinancement pour soutenir sa nouvelle marque de vêtements
L'atelier mayennais de création de vêtements haut de gamme et sur-mesure a créé sa marque, mais sa présidente Sonia Garnier cherche des financements pour aller au bout du projet.
3 septembre 2021 à 16h12 par Alexis Vellayoudom
Une marque mayennaise de vêtements par un atelier de création mayennais ! Depuis 2011, l'atelier GLM Fashion confectionne pour les particuliers et de jeunes créateurs des vêtements haut de gamme, sûr-mesure, mais aussi des robes de mariées ou de cocktail. Aujourd'hui, sa présidente Sonia Garnier a lancé la marque L'Effées.So pour mettre en avant le savoir-faire de l'entreprise, mais elle a besoin de financement pour que le projet voit le jour.
Insufler une nouvelle dynamique
L'idée n'est pas d'hier, mais on ne peut pas dire que la crise sanitaire ait aidé. En 2020, malgré le confinement, Sonia et ses salariés réalisent une bonne année : "les boutiques étaient toutes fermées donc on ne pouvait pas vendre, après on a une cliente qui a continué de commander nos créations pour son magasin malgré les confinements. Et puis on a eu un mois où on a produit des masques ce qui nous a permis de tenir".
Au mois de juillet, Sonia décide alors de lancer sa marque, "l'objectif, c'est de lancer une collection pour les particuliers avec un défilé en fin d'année. Ça va nous servir à gagner en visibilité, à mettre un nom sur les créations puisque les robes seront griffées de la marque. On défend l'excellence française", explique Sonia Garnier. Mais l'incertitude et le manque de visibilité dû à la crise sanitaire ne permet pas de faire avancer le projet.
Fin 2020, rebelote, nouveau confinement. Conséquence, les gens sont plus frileux à organiser des soirées, des mariages et les boutiques de vente de vêtements ferment de nouveau, "ça a été catastrophique au retour des congés d'hiver. Annulations et puis les gens n'ont plus de perspective donc ils reportent leurs mariages, leurs cérémonies. Nous on est vraiment la conséquence directe. Je me suis retrouvée le 4 janvier avec tout mon carnet de commande sur 3 mois annulé ou reporté donc j'ai dû retrouver du travail pour les personnes, mais j'ai pas pu retrouver à hauteur du CA escompté. J'ai perdu à peu près 40 % du CA", précise la présidente de GLM Fashion.
Une campagne de cofinancement pour que le projet aboutisse
Un bâton de plus dans la roue de l'atelier. En parallèle, les banques refusent de prêter de l'argent, le redressement judiciaire de 2016 colle à la peau de l'entreprise qui avait pu s'en sortir grâce à la générosité des gens puis une hausse de son activité, "on est toujours fiché rouge et lorsqu'on fait appel à différentes aides de l'État, les banques nous les refusent. Même une société ayant ses capitaux négatifs, si on ne vient pas lui tendre la main, elle ne pourra pas s'en sortir. Ça fait 10 ans que je me bats pour avoir un fond de trésorerie que je n'ai jamais eu et on me répond toujours la même chose "vous avez vos capitaux négatifs, on ne peut pas vous aider". Ça c'est horrible. Je suis contrainte de demander de la générosité à des gens qui croient au projet, au local, au Made in France", nous confie Sonia.
Avec ce projet, elle pourra aussi maintenir les 16 emplois de l'atelier. Pour le faire aboutir, Sonia a lancé une campagne de cofinancement participatif sur la plateforme Ulule. Objectif, 20 00 euros avant le 11 septembre. La somme récoltée servira à financer le développement des modèles et à l'organisation d'un défilé en fin d'année.