Segré. La libération d'août 1944 racontée en visite
Le 4 août prochain, à l'occasion des 80 ans de la libération de Segré, une cérémonie officielle et des visites guidées sont proposées pour retracer les événements du 5, 6, 7 et 8 août, notamment la montée des 60 otages et les combats entre Américains et Allemands.
19 juillet 2024 à 12h10 - Modifié : 29 juillet 2024 à 16h20 par Alexis Vellayoudom
Le maire Mr Rossignol, Mr Richard, le sous-préfet Mr Fouet et l'archiprêtre Delhumeau en 1944
Crédit : Mairie de Segré
Le 4 août prochain, Segré fêtera les 80 ans de sa libération. Alors même si la date officielle est le 11 août 1944, plusieurs événements se sont passés en amont entre le 5 et le 8 août 1944. Pour ces commémorations, une cérémonie est prévue le matin puis des visites guidées l'après-midi pour se remémorer ces jours fastes de l'histoire segréenne.
Titre :La montée des 60 otages
Crédit :Alexis Vellayoudom
La montée des 60 otages
La célébration officielle démarrera à 10h30 dans la montée Saint-Joseph, devant les plaques commémoratives qui rappellent les événements du 5, 6, 7 et 8 août, notamment la montée des 60 otages. Une chorale et un groupe de musique seront présents, ainsi que les porte-drapeaux. Suivis des discours, dépôt de gerbe et de la Marseillaise avant une déambulation dans la rue Pasteur, jusqu'à la mairie où sera entonné l'hymne européen. L'un des anciens otages, Michel Suard, 6 ans au moment des faits, sera présent. Son histoire et celle de ses 59 co-otages sera racontée l'après-midi lors de deux visites à 14h30 et 16h, au départ de la sous-préfecture puis en parcourant la ville.
Titre :Des combats entre Américains et Allemands dans Segré
Crédit :Alexis Vellayoudom
Pour recontextualiser, le 6 août, les Segréens observent la retraite des Allemands vers Angers. Les Américains sont annoncés dans le Bourg d'Iré et une patrouille de reconnaissance arrive dans le centre-ville. Les Segréens heureux, fêtent la libération en chantant la Marseillaise, mais la fête sera de courte durée. "Finalement, les Allemands sont redescendus en ville et se sont vengés en mettant le feu à la rue Gambetta et à la place de la République", rappelle Jean Luard, membre de la Commission histoire, l'un des guides. "Ils sont passés de maison en maison. Ils ont cassé les vitrines, les portes de caves pour rentrer et chercher toutes les personnes qui étaient restées chez elle", ajoute Gianni Branchereau, lui aussi guide lors de cette journée. Une visite basée sur le récit du sous-préfet de l'époque Mr Fouet qui avait consigné dans un livre la libération de Segré, jour par jour. "Les 60 otages ont été parqués dans l'allée Saint-Joseph. Mr Fouet, le sous-préfet, explique que quand il arrive face aux otages, les femmes n'osent même pas pleurer, car elles sont impressionnées, les hommes ont les yeux agards, les enfants sont choqués. Et sur un quiproquo, il va réussir à libérer les otages. Il a eu beaucoup de courage et un peu de hardiesse".
Des combats entre Américains et Allemands
Dans la foulée, face aux Allemands, les Américains rentrent dans Segré. "Aujourd'hui, on a du mal à s'imaginer, mais il y a eu des échanges entre les véhicules américains et les véhicules allemands de chaque côté de la Verzée. Des bâtiments ont brûlé, d'autres ont été mitraillés. C'était assez difficile comme libération", raconte Jean Luard. Les combats ont été courts, mais intenses. "Mais la date officielle de la libération de Segré par les Américains a été mise au 11 août". Une histoire qui sera possible d'observer à partir du 26 juillet puisque la commune a décidé de ressortir l'exposition sur les 50 ans de la Libération, créée à l'époque par la Commission histoire. Pendant un mois, elle sera installée, en libre accès, dans l'ancienne pharmacie de la rue pasteur, en bas de la montée Saint-Joseph (ndlr : qui a aussi été l'ancienne sous-préfecture) et dont les vitres ont été cassées par les Allemands.
Le 5 août 1944, les Américains et les Allemands s'affrontent sur la place de la République
Crédit : Mairie de Segré
Une histoire qui sera possible d'observer à partir du 26 juillet puisque la commune a décidé de ressortir l'exposition sur les 50 ans de la Libération, créée à l'époque par la Commission histoire. Pendant un mois, elle sera installée, en libre accès, dans l'ancienne pharmacie de la rue pasteur, en bas de la montée Saint-Joseph (ndlr : qui a aussi été l'ancienne sous-préfecture) et dont les vitres ont été cassées par les Allemands.
La Commission histoire et les élus devant les stèles de la montée des 60 otages
Crédit : Alexis Vellayoudom