CHU d'Angers. Centre dentaire, IA, endométriose, travaux... Les projets pour 2025

Maine et Loire

Au lendemain de la nouvelle année, le CHU d'Angers a présenté ses nouveau projets dont l'ouverture d'un centre dentaire, d'un hôpital de jour pour l'endométriose ou encore un projet de recherche avec l'intelligence artificielle.

Publié : 29 janvier 2025 à 10h52 par Alexis Vellayoudom

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Crédit : gpointstudio

Malgré une situation financière fragile, le CHU d'Angers porte des projets toute azimuts sur l'aspect médical, la recherche et son parc immobilier. On fait le point sur l'année qui va s'écouler. 

 

Prise en charge de l'endométriose à partir de février

 

En 2025, le CHU va ouvrir quatre nouveaux services. L'un des plus attendus, c'est l'hôpital de jour dédié à l'endométriose. Le Dr Léa Delbos, gynécologue au CHU, accueillera les futures patientes à partir de février. Jusqu'à 360 prises en charge annuelles. "Des bilans complets seront proposés aux patientes, associés à des traitements de la douleur non invasifs", note l'établissement. Un médecin de la douleur, basé à Château-Gontier, consultera aussi deux jours par semaine. D'autres hôpitaux de jour sont à l'étude, notamment dans le bâtiment Terre et Maine où sont installés la gériatrie et les soins médicaux et de réadaptation. Un hôpital de jour serait dédié à la détection précoce des poly-fragilités, un autre serait consacré aux patients en très grand surpoids. L'établissement envisage aussi un programme d'éducation thérapeutique. Ils s'ajouteront à l'offre de soins en psychiatrie de la personne âgée qui est proposée depuis juillet.

 

À quoi va servir le Centre dentaire ?
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Enfin, le centre dentaire, installé dans un bâtiment de la rue Roger-Amsler, dont le CHU est locataire, devrait ouvrir ses portes à partir du 1er septembre. Un plus pour les Angevins alors que les Pays de la Loire ne compte que 50 dentistes pour 100 000 habitants contre 70 au niveau national. "Ça a des conséquences très défavorables pour nos patients puisque certains d'entre eux, par exemple quand on a besoin d'une chirurgie cardiaque, il faut absolument avoir un bilan dentaire avant que la chirurgie ne puisse avoir lieu. Et aujourd'hui, on attend plusieurs mois que nos patients réussissent à faire ce bilan avant de programmer l'opération. C'est très défavorable pour eux. Dans ce centre de soins dentaires, on va pouvoir assurer leur prise en charge et on aura des plages réservées aux habitants de la ville d'Angers", précise Cécile Jaglin-Grimonprez. Il sera équipé de six fauteuils, dont un pour personne à mobilité réduire, pour un budget de 400 000 €, sans aides de l'Agence régionale de Santé et sans la Région Pays de la Loire qui s'est désengagée lors de son nouveau budget. "C'est compréhensible, car ce n'est pas leur mission obligatoire. On va donc faire appel à des mécènes". Des étudiants de la faculté dentaire de Nantes pratiqueront dans ce lieu. 

 

L'IA s'invite au CHU 

 

Comme chaque année, l'établissement angevin s'engage sur plusieurs sujets de recherches. Il en porte 1 691 contre 1 445 en 2023. Parmi eux, le projet Oncology assistant, porté avec les sociétés Guerbet, Intrasense et le centre de traitement des cancers Gustave-Roussy, est en cours (10,6 millions d'euros). Concrètement, il s'agit d'un outil d'aide à l'interprétation des scanners oncologiques, nommé Liflow. Il est enrichi d'algorithmes d'intelligence artificielle. "Il doit permettre de réduire de 25 % les temps d'interprétation des scanners et augmenter de 10 % le nombre de lésions observées", note le CHU. Actuellement, des équipes du département d'imagerie médicale testent sa fonctionnalité et son ergonomie. Une première étude clinique en conditions réelles avec 400 patients est programmée cet été pour des premiers résultats à la fin de l'année 2026. 

En 2024, trois études menées par des spécialistes du CHU ont été publiées dans des revues scientifiques. Elles portent sur la prévention des thromboses, la détection précoce de la démence chez la personne âgée et les bases de la prise en charge après une intoxication due à l'ingestion de champignons. Dans le même temps, le projet E-Chol, piloté par le CHU, vient d'être lancé. Il doit permettre d'organiser et d'harmoniser au niveau européen le suivi, à l'âge adulte, de patients qui ont été confrontés à un cancer dans l'enfance. 

 

Projet Convergences : phase de déconstruction


Depuis quelques jours, les engins ont donné leurs premiers coups de pelles sur le chantier de Convergences 1. Huit bâtiments du site Hôtel-Dieu Sud et bâtiments connexes, soit 16 000 m² sont en phase de déconstruction. Après une phase de curage et de démontage des cloisons, le désamiantage est toujours en cours et le dossier de création de l'hélistation va être déposé prochainement auprès de la préfecture et du ministère des Transports. Le nivellement interviendra en juin pour une première pierre en 2026. Pour rappel, ce premier bâtiment permettra d'accueillir 50 lits de soins critiques, 45 places en chirurgie ambulatoire, 18 salles d'opérations et 800 professionnels. Le coût du projet est estimé à 232,5 millions d'euros. 

 

 

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8 bâtiments sont en destruction
Crédit : Catherine Jouannet

 

En parallèle, le chantier de la future blanchisserie inter-hospitalière a démarré à la fin de l'année 2024. Le site, situé à Sainte-Gemmes-sur-Loire, permettra de laver 15 tonnes de linge par jour pour le personnel du CHU, le Centre de santé mentale angevin, les Capucins, le CH de Doué-en-Anjou et plusieurs établissements sociaux et médico-sociaux. Le site de l'ancienne blanchisserie, au CHU d'Angers, va laisser place à une nouvelle plateforme logistique et nouvelle cuisine centrale.