CHU d'Angers. Un été chaotique, ouverture d'un centre de soin dentaire... Les projets à venir

Mardi, la directrice générale du CHU d'Angers, Cécile Jaglin-Grimonprez a fait le point sur la situation de l'hôpital entre débrief d'un été surchargé, mise au point sur les recrutements et les projets à venir.

11h30 par Pierre-Louis Besnier

Photo d'illustration
De nuit, les appels reçus à Laval seraient transmis au Samu de Maine-et-Loire.
Crédit : CHU Angers

C'est au CHU d'Angers que la directrice générale, Cécile Jaglin-Grimonprez dresse un bilan sur la situation à l'hôpital. Les urgences du centre hospitalier de Laval sont en manque de personnel et ont besoin d'aide de la part du CHU d'Angers. Après un audit dans le but de trouver des solutions, l'Agence régionale de santé des Pays de la Loire est en pleine réflexion sur plusieurs propositions. 

"Une régulation uniquement nocturne"

Aujourd'hui, une des propositions sortirait du lot : une régulation uniquement nocturne. "Et uniquement sur la partie médicale, c'est-à-dire que les assistants de régulation médicale (ARM) qui font le décroché aujourd'hui au centre 15 de Laval resteraient à Laval pour faire ce décroché. Car il n'y a pas de problème d'effectif sur ces ARM et ce qui serait repris par le CHU d'Angers est uniquement la partie médicale", explique Cécile Jaglin-Grimonprez. Elle ajoute qu' "un médecin régulateur de Laval viendrait à Angers la nuit"

De nuit justement, les appels reçus à Laval seraient transmis au Samu de Maine-et-Loire. En ce qui concerne les horaires de nuit, rien n'est précisé. Le directeur générale de l'Agence régionale de santé des Pays de la Loire prendra la décision, à une date encore non-connue. Ce qui est sûr pour Cécile Jaglin-Grimonprez, c'est que "si on nous demande d'aider Laval, on ira. Le CHU maintient une préoccupation de solidarité envers ces trois territoires que sont la Mayenne, le Maine-et-Loire et la Sarthe". De même que cela renforce cette assurance de "capacité à donner du renfort à Laval"

"Un médecin régulateur de Laval viendrait à Angers la nuit"
Crédit : Pierre-Louis Besnier

Des recrutements à venir au CHU d'Angers

En terme de recrutement, la directrice générale du CHU d'Angers affirme que sur les pistes d'urgentistes, il y aura des recrutements : "On aura de nouveaux médecins qui arriveront en novembre. En revanche, on est pas au plein de nos effectifs sur les assistants de régulation médicale. On a donc un plan de recrutement en cours". Pour l'équipe de Laval, l'effectif des assistants de régulation médicale est au complet. Comme ils continueraient à décrocher, "il n'y a a priori aucune création de postes d'ARM supplémentaires".

Une satisfaction pour la directrice de l'hôpital angevin avec l'arrivée du personnel l'été dernier, pour qui cela permet de boucher des postes vacants. Á l'heure d'aujourd'hui, il y a vingt infirmières et sept aides-soigants. Cécile Jaglin-Grimonprez rappelle qu' "en 2023, on était trente pour les infirmières et 45 pour les aides-soigants". Avec, potentiellement, la réouverture des lits de rééducation supplémentaires. 

"On aura de nouveaux médecins qui arriveront en novembre"
Crédit : Pierre-Louis Besnier

Un centre de soin dentaire parmi les projets futurs

Le CHU d'Angers a listé plusieurs projets à venir. Pour le premier, il s'agit de l'ouverture d'un centre de soin dentaire. "On a un fauteuil de soin dentaire qui est installé dans le service de chirurgie maxillo-faciale puisque qu'on a des chirurgiens spécialistes pour les traumatismes et toutes les conséquences de pathologie. On est en train d'aménager les locaux rue Amsler et nous devrions avoir six fauteuils en septembre 2025", avance Cécile Jaglin-Grimonprez. L'objectif serait de prioriser la clientèle du CHU et de "prendre en charge les plus fragiles comme les personnes en situation de handicap ou en situation précaire". Mais l'hôpital ne ferme pas la porte à tous les autres Angevins. 

D'autres projets sont précisées comme la collaboration avec le centre hospitalier de Cholet puisqu'un service de médecine nucléaire sera ouvert "en novembre ou décembre". Mais aussi le développement de  l'assurance médicale à la procréation avec une hausse de 30% de demandes depuis 2019 à Angers. 

"Prendre en charge les plus fragiles comme les personnes en situation de handicap ou précaire"
Crédit : Pierre-Louis Besnier