Cossé-le-Vivien. Le maire envisage l'état de catastrophe naturelle

Plus d'un mètre d'eau dans certaines maisons, des routes impraticables et des champs dévastés. Dans le Sud-Mayenne ce mardi 18 juin, les très fortes précipitations n'ont duré que 45 minutes mais ont été "exceptionnelles, souligne Christophe Langouët, maire de Cossé-le-Vivien, l'une des communes les plus touchées par les intempéries. C'est du jamais vu depuis 1900 : en 4 heures, ce sont 137 mm d'eau qui sont tombés, alors qu'en général, sur notre commune, il tombe 750 mm d'eau par an. En l'espace de 4 heures, il est donc tombé 20 % des précipitations annuelles. C'est colossal !"

"Au bord de l'Oudon, une maison entourée d'eau"

Avec d'importantes conséquences : de nombreuses maisons sont inondées, ce qui a entraîné "l'intervention des pompiers plusieurs dizaines de fois. Même si dans la commune ça va mieux ce mercredi, tous les réceptacles à eau pluviale (les fossés, les bassins d'orage) sont pleins. Donc le peu d'eau qui tombe vient rajouter des désagréments en termes d'inondation." L'élu est surtout préoccupé par les campagnes environnantes, avec "toutes les propriétés au bord de l'Oudon, où ça déborde de partout. Cet après-midi (19 juin), on essaie d'évacuer l'électroménager d'une maison entourée d'eau, pour qu'il y ait le moins de dégâts possibles. C'est localisé, mais ça se déplace : à Craon aussi, des maisons commencent à être inondées le long de l'Oudon."

Les agriculteurs, eux aussi, sont concernés, avec une "grande quantité d'eau qui charrie des terres, qui venaient juste d'être semées en maïs principalement : c'est une vraie catastrophe. On voit aussi des roundballers de foin qui flottent sur l'eau et passent sous les ponts, c'est assez impressionnant. Pour ces agriculteurs, ça reste un vrai problème, puisqu'ils vont avoir des pertes en termes de productivité".

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Le maire de Cossé-le-Vivien a échangé avec Florent Renaudier, le président de la FDSEA 53, pour faire le point sur les besoins de la profession. Et maintenant ? Christophe Langouët envisage de "se poser la question de déclaration de l'état de catastrophe naturelle pour la commune. Ce serait la première fois en tant que maire, que j'aurais à faire ça". 

"Il faut continuer à planter des arbres, des haies"

Même si Météo France avait placé le département en alerte jaune orage-inondations, "c'était tellement localisé et tellement violent que c'est difficile de se préparer à ça. Même si on a déjà travaillé sur la gestion des eaux pluviales, ça montre qu'il faut continuer à renaturer, à planter des arbres, des haies, et à construire des bassins d'orage", pour limiter les conséquences de telles inondations.