EN IMAGES. Les cucurbitacées, stars de l'automne

Dans l'assiette ou en déco, en automne, la cucurbitacée s'invite dans nos maisons. En Maine-et-Loire, chaque année, lors des Hortomnales, la petite commune de Saint-Rémy-la-Varenne met à l'honneur courges, potirons et citrouilles. Balade à la découverte de ces stars de la saison avec Thierry Guenal, président de l'association du Prieuré de Saint-Rémy-la-Varenne. 

Les cucurbitacées reviennent à la mode

À l'origine de ces Hortomnales, il y a d'abord un Prieuré, rien à n'avoir avec une courge donc, mais les cucurbitacées vont très vite être frappés par la grâce de Dieu. "Il y a 34 ans, quelques habitants voulaient sauver leur Prieuré qu'était dans un piteux état. Et parmi, ces bénévoles, il y en avait un qui était fan de courge et qui a voulu lancer ça pour mettre en lumière le bâtiment et récolter des fonds. Ça a marché tout de suite. Le Prieuré a été restauré et est devenu un bâtiment communal. Le festival a perduré, je pense aussi parce qu'il y a pas beaucoup d'événements comme ça dans le coin", raconte Thierry. 

Depuis, les Hortomnales sont devenus un vrai marché à ciel ouvert. Pour cette 34ème édition, 10 tonnes de cucurbitacées, cultivées au goutte à goutte toute l'année par les 200 bénévoles de l'association, ont été présentés. "Il y a des gens qui viennent très tôt. On a des habitués qui viennent parfois de loin avec leurs cabas, plutôt des gros cabas, voire des chariots pour acheter des courges parce qu'il y a de gros calibres", explique celui qui préside l'association depuis maintenant 4 ans.

Plus de 120 variétés

Après quelques pas dans l'allée, nous tombons sur le produit phare des cucurbitacées, le butternut, "c'est quelque chose de connu, courant et très appréciée du public", montre Thierry. Elle trône au milieu de 120 variétés, une véritable caverne du cucurbitacée, "c'est pour ça, qu'il y a des connaisseurs qui viennent ici parce qu'il y a des courges qu'on ne trouve pas dans le commerce. Ce qui a d'extraordinaire avec les courges, c'est qu'il y a toutes les formes, toutes les couleurs, toutes les dimensions", confie le président. Parmi elles, les plates de Corse, la plate de Hongrie, des amphores, des pèlerines, la hubbard bleu ou les gigantesques,, "ça fait plusieurs kilos donc si on veut en ramener, il faut amener son chariot à roulette", précise Thierry. 

En soupe, en gratin ou en confiture

Dans l'association depuis 8 ans, Thierry avoue volontiers qu'il n'a pris le temps de goûter toutes les variétés. D'ailleurs, toutes les cucurbitacées ne se mangent pas, "il faut faire attention. Il y a des courges qu'il ne faut pas manger, qui ne sont pas comestibles. Ça peut donner mal au ventre". À la maison, le président se laisse facilement tenter par un butternut, un rouge d'Étampes ou la sucrine du Berry. La cucurbitacée à l'avantage de pouvoir se déguster sous plusieurs formes, "on peut tout faire, des soupes, des frites, des spaghettis. En gratin, c'est très bon, purée. On peut faire aussi des crêpes, des flans". 

L'association propose aussi ses propres recettes, "notre commission restauration concocte des confitures de courges qui sont excellentes. Cette année, il y a plus de 1 100 pots de confitures et ça a toujours du succès. En général, tout part à la fin du festival", explique Thierry. 

Un décor de film

L'automne, c'est aussi souvent le moment de ressortir nos plaids et s'installer devant la télé. Comme pour Noël, la saison a aussi sa panoplie de films. Des histoires d'amour autour des citrouilles, potimarrons et autres courges et bien les Hortomnales, au décor féerique, a été l'un de ces décors. "C'est impressionnant quand on n'a pas l'habitude de voir toutes ces courges, toutes ces couleurs. Il y a quelques années, on a eu la surprise de voir une équipe norvégienne ou suédoise qui est venue tourner un épisode d'une série télévisée", se souvient Thierry. 

Et peut-être bientôt un film d'Halloween ? Les Hortomnales consacrent aussi une grande partie du week-end aux citrouilles destinées à la sculpture sur courge. Des dizaines de citrouilles sont mises à la vente, "ça a beaucoup de succès tous les ans. Souvent, le dimanche, on a tout épuisé", ricane Thierry. Chaque année, plus de 10 000 visiteurs viennent faire leur marché aux Hortomnales.