Laval. Une soixantaine d'AESH manifestent contre la précarité de leur métier

Ce jeudi 16 janvier, les accompagnants des élèves en situation de handicap et les assistants d'éducation ont manifesté pour une meilleure reconnaissance et de meilleures conditions de travail.

Publié : 17h33 par Orane Hateau

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Une soixantaine de manifestants présents devant la préfecture de Laval
Crédit : FSU 53

À l'appel des organisations syndicales mayennaises (FSU, CGT, Sud et FO), de nombreux accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) et assistants d'éducation (AED) étaient en grève ce jeudi 16 janvier. Ils étaient entre 50 et 80, réunis devant la préfecture de Laval en fin de matinée, pour réclamer de meilleures conditions de travail, une plus grande reconnaissance et un meilleur accompagnement des élèves. 

 

UN BESOIN DE RECONNAISSANCE

 

Les manifestants revendiquent la création d'un corps fonctionnaire de catégorie B, pour que les AESH ne soient plus des agents contractuels. Ils plaident également pour la reconnaissance d'un temps complet, pour 24 heures travaillées par semaine devant les élèves, et par conséquent pour une meilleure rémunération. "Actuellement un(e) AESH commence au niveau du SMIC, avec un temps partiel bien souvent imposé" explique Laurent Thoraval, secrétaire départemental FSU 53. Aujourd'hui, l'ancienneté des AESH n'est pas prise en compte, avec très peu d'évolutions salariales.

 

DE PLUS EN PLUS D'ENFANTS EN DEMANDE

 

La multiplication des demandes d'accompagnements des éleves se heurte à un nombre d'AESH insuffisant. Avec des conséquences sur l'accompagnement des élèves, dénonce Christelle, AESH dans un collège. « Comme on n'est pas assez nombreuses, on ne fait que de courir d'un élève à un autre, et dans notre emploi du temps, il n'y a pas du tout de temps de communication avec les enseignants ».

C'est encore pire pour ses collègues qui travaillent en école primaire, parfois contraintes d'intervenir dans plusieurs établissements. Plusieurs enfants ne sont donc pas suivis comme il le faudrait. « Il y a plein d'élèves qui auraient besoin d'une AESH, mais qui ne peuvent pas aller à l'école, ou alors qui viennent mais ça se passe très mal », confie Virginie, AESH en lycée agricole. Des conditions de travail qui nuisent à l'attractivité du métier.