Dans le Segréen, des restaurateurs s'adaptent pour continuer de travailler
Pour palier le manque à gagner, l'Auberge de la Diligence à Loiré et le Bistronomica de Segré proposent des plats à emporter. Les deux restaurateurs réfléchissent à la réouverture.
Publié : 6 mai 2020 à 14h30 par Alexis Vellayoudom
Le temps du coronavirus, c'est aussi le moment de se réinventer. C'est le cas dans la restauration où les établissements sont fermés depuis le 14 mars. Que ce soit bistro ou gastro, Joel Bristow et Michel Cudraz proposent désormais des formules à emporter.
À Loiré, le restaurant gastronomique l'Auberge de la Diligence accuse une perte de chiffre d'affaire de 98 %, mais le chef, Michel Cudraz et sa femme Tania continuent de payer leurs salariés au chômage partiel, leurs charges courantes et de rembourser leurs prêts. Alors depuis quatre semaines, ils ont décidé de proposer une formule traiteur à emporter. "Nous proposons une carte différente toutes les semaines avec des entrées, des plats et des desserts de la boulangerie Gaigeard". Le principe est simple, les commandes doivent être passées avant le mardi soir, soit par mail (info@diligence.fr), téléphone (02 41 94 10 04) ou sur la page facebook de l'Auberge de Diligence.
Tous les plats sont conditionnés sous-vide par portion, de une personne. Les commandes sont à retirer le week-end à l'Auberge de la Diligence ou la boulangerie Gaigeard. La cuisine est ouverte à tous les budgets, du pilon de volaille aux champignons, pommes de terres grenailles sautées à 9,50 euros à la papillote de homard bleu, courgette, petits pois et tomates confites, sauce bisque à 28 euros. "On a des clients qui achètent pour la semaine, des infirmières libérales qui font leurs soins toute la journée et qui sont venues nous chercher pour savoir si on pouvait leur faire à manger", explique Michel Cudraz. À ce jour, ils vendent une quarantaine de plats.
Même disposition chez Bistronomica à Segré. Le gérant, Joel Bristow, propose depuis mardi une formule du midi à emporter, "ça sera une formule réduite pour éviter d'avoir trop de choix". Pour le gérant, c'est l'occasion de tester "de nouvelles méthodes de travail pour l'avenir". Joel Bristow envisage même de garder cette formule à emporter après la réouverture de son restaurant.
Quelle réouverture ?
Même si la réouverture des restaurants n'est pas l'ordre du jour, les restaurateurs se préparent. Avec 3 salles et une terrasse, Michel Cudraz anticipe, "On peut mettre toutes les tables au minimum à 2 mètres d'écart l'une de l'autre. On fait des commandes pour équiper notre personnel de visières, de masques et de gants et puis mettre des panneaux d'affichage". Le restaurateur s'attend à des contrôles.
Pour Joel Bristow, le gérant du Bistronomica à Segré, "il faudra que les habitants aident les commerces locaux".