Segré. Le Département "reconnaissant" envers ses agents
Le président du Conseil départemental du Maine-et-Loire, Christian Gillet, était en visite à la Maison Départementale des Solidarités à Segré, l'occasion de saluer les agents et leur travail pendant la période de confinement.
Publié : 22 juin 2020 à 8h42 - Modifié : 22 juin 2020 à 9h41 par Alexis Vellayoudom
"Le département vous est reconnaissant", le président du Conseil départemental du Maine-et-Loire, Christian Gillet, a tenu à saluer ses agents. La semaine dernière, il est venu rencontrer les agents de la Maison Départementale des Solidarités de Segré.
Des agents qui ont maintenu leurs activités, notamment par téléphone, "dans des moments difficiles pour les gens" souligne le personnel. Ils ont d'ailleurs dû faire face à des situations compliquées, "il y a vraiment des situations qui se sont dégradées pendant le confinement avec des gens qu'avaient plus rien à manger et des situations administratives catastrophiques [...] des situations de gens qui devaient signer des contrats et qui ne les ont pas signé ou le contrat s'est arrêté au 20 mars et qui se retrouvent sans rien et sans droits", expliquent Laurence et Myriam, assistantes sociales.
Echange de Christian Gillet avec ses agents
Les agents ajoutent que seuls les services sociaux du département recevaient dans le segréen, en visio ou en visite. Christian Gillet salue également le travail des associations d'aides alimentaires et humanitaires, "elles ont aussi vu un public différent apparaître de gens qui étaient à la limite de la pauvreté et de la précarité".
Les assistantes sociales attendent la réouverture des autres services comme les CIAS, Centre Intercommunal d'Action Sociale, ou encore la CAF pour pouvoir répondre plus facilement aux besoins des personnes.
46 placements d'enfants dans le département entre mars et juin
Autre service qui a continué de fonctionner à plein régime pendant le confinement, celui de la protection à l'enfance. 350 évaluations ont été réalisées sur le département entre mars et juin pour 46 placements. Des études souvent rapides, pas plus de 20 jours, et réalisées soit par téléphone, soit en présentiel, "l'activité n'a pas diminué, on avait plus de 60 demandes d'évaluation sur le segréen. Et puis là, on voit encore que ça continue d'augmenter, on a eu beaucoup d'évaluations d'urgences aussi, des situations où il a fallu intervenir assez rapidement. Il y a quelques visites à domicile", explique Laure Beurois, responsable équipe événement préoccupant.
Laure Beurois et Jean-François Bertrand - "l'activité n'a pas diminué"
Jean-François Bertrand, responsable adjoint territorial de la protection à l'enfance, a vécu une situation d'urgence, il témoigne, "il a fallu que j'aille chercher avec la police dans un logement deux enfants, un petit bébé d'un an et puis son grand-frère de 3 ans pour les emmener au Centre Départemental Enfants et Familles, c'était au début du confinement".
Les agents ont observé une augmentation des violences intrafamiliales pendant la période de confinement. Des situations souvent urgentes.