Réforme des retraites. Un dernier acte moins suivi en Pays de la Loire
Dans les cortèges à Angers, Laval et Segré, l’intersyndicale mobilise moins et s’accroche à un dernier espoir, celui du projet de loi Liot pour abroger le texte de la réforme des retraites.
6 juin 2023 à 17h54 par Coralie Juret
« Le match pour les retraites est en train de se terminer, qu’on le veuille ou non », reconnaissait ce mardi 6 juin Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. Et le public moins nombreux dans la rue pour assister au match qui se jouera jeudi dans le cadre de la niche parlementaire du groupe Liot, contre le gouvernement.
CGT, CFDT, FO, FSU, Sud, Solidaires et même la Confédération paysanne, ils étaient pourtant tous là aujourd’hui pour la 14e journée de lutte contre la réforme des retraites. 150 personnes ont défilé à Segré ce matin, entre 1200 et 2400 à Laval ce midi et 2800 (syndicats) à 4000 (police) à Angers cet après-midi, alors que des casseurs ont vandalisé des aubettes de bus, place Lorraine.
« Les gens sont peut-être résignés », avance Frédéric Dauvier de Force Ouvrière. Il attendait 300 personnes aujourd’hui à Segré. Des salariés de la Toque Angevine sont tout de même venus en nombre avec les gilets oranges distribués par la CFDT. « Un ras-le-bol des conditions de travail », explique une manifestante qui ne se voit pas finir à 64 ans, « on est déjà cassé avec nos gestes répétitifs ».
Et même si la participation s’essouffle, un mois après la dernière mobilisation, « on est quand même satisfait du nombre sur le Segréen vu le matraquage dans les médias que c’était fini » lance Pascal Mahé de la CGT. Le projet de loi Liot est un nouvel espoir pour les opposants au départ à 64 ans : « la finalité, on la connaît tous mais on espère quand même », répond Isabelle Jarry de la CFDT. « Il ne faut pas le gouvernement utilise l’article 40, on aurait vraiment l’impression d’être dans la dictature », prévient Pascal Mahé, « le combat continuera d’une façon ou d’une autre ».
Les syndicats segréens ont fait brûler un 64 géant sur le parvis de l'hôtel de ville de Segré-en-Anjou Bleu. A Laval, le blocage du lycée Douanier-Rousseau annoncé hier sur Instagram n'a finalement pas eu lieu.