Segré-en-Anjou Bleu. Une sophrologue aide des seniors à améliorer leur sommeil
Depuis janvier, six personnes du CCAS de Segré-en-Anjou Bleu suivent des ateliers sur le sommeil avec une sophrologue professionnelle. Lâcher-prise, écran, routine et respiration sont conseillés.
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Comme 40 % des Français, vous faites peut-être partie de ces gens qui ont du mal à s'endormir ou qui se réveillent en pleine nuit. Une mauvaise routine nocturne qui peut vous empêcher de cumuler les 5 à 7h de sommeil requis et vous entraîner une spirale journalière qui se transforme en souffrance. Depuis janvier, des ateliers du sommeil sont proposés au plus de 60 ans par le CCAS de Segré-en-Anjou Bleu. Six à huit personnes ont suivi ces 8 ateliers d'une heure et demie avec la sophrologue Elina Bordeau.
Lâcher prise avant de s'endormir
"Notre sommeil est le reflet de notre journée. Quand on a eu une journée difficile ou des périodes difficiles, évidemment que notre sommeil va être très rapidement impacté. Quand les émotions sont impactées, le corps se tend, le mental se met action et le stress fait son œuvre", constate Elina Bordeau, sophrologue à Val d'Erdre-Auxence. "Un bon sommeil, c'est d'abord apprendre à repérer les signes. Si on ne les écoute pas, on repart pour une phase de possiblement une heure et demie d'insomnie avant de retrouver cette entrée dans le sommeil. Il faut simplement prendre conscience de sa respiration, apprendre à se poser. Peut-être aussi aller à la découverte de ce qui nous tracasse et retrouver une qualité de vie qui va forcément impacter nos nuits. On n'est pas un véhicule. Ça veut dire qu'on n'est pas en mode, je démarre et je m'arrête. Notre phase de jour est souvent très rythmée et notre phase de nuit aussi, mais il faut pouvoir la préparer. Le sommeil, c'est une sorte de lâcher prise. Cette phase de sommeil, c'est vraiment une période où il faut pouvoir se poser, se relaxer."
Un lâcher prise qu'a du mal à faire Jean. Très actif dans sa vie de retraité, il n'était pas emballé par l'idée de ces ateliers. "J'étais même un petit peu réticent. Je venais en marche arrière." Mais ces ateliers l'ont aidé. "J'ai pris conscience de ce que je pouvais maîtriser ou pas et gérer tout ça par une respiration, de la décontraction. Est-ce que j'y arrive complètement ? Non, sûrement pas, mais ça a certainement facilité mon sommeil et je n'hésiterai pas à me réinscrire." D'ailleurs, le rythme de sommeil varie au fil de l'âge. Paradoxalement, plus on vieillit, moins on dort.
Mettre en place une routine
Pour les six personnes présentes, Elina a distribué de précieux conseils, des repas légers avant le coucher, pas de sports intensifs, mais surtout pas d'écran avant d'aller dormir. "On est tous impactés. Ce n'est pas l'outil en lui-même qui est le problème, c'est ce qui se cache derrière. Qu'est-ce qu'on lit, est-ce qu'on se juge, est-ce qu'on est anxieux parce qu'on regarde quelque chose sur l'écologie, sur le monde actuel. Au-delà de la lumière bleue qui nous empêche de dormir, ce sont tous ces messages qui nous sont véhiculés et jouent sur notre mental." La routine est aussi importante. "Est-ce que je me lève ou pas ? Est-ce que je bois un verre d'eau ou non ? Est-ce que j'écoute de la musique ou simplement, j'utilise mes outils de sophrologie et je respire. On a fait des séances sur un espace dans lequel je me sens bien, ça peut être un souvenir, un lieu agréable. Tout ça, c'est très personnel."
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Parmi les participants, il y a Catherine, dont le sommeil est régulièrement troublé par des réveils nocturnes. "Ce qui m'a aidé, c'est les conseils sur la respiration et appréhender la chose sans s'énerver. Quand on se réveille, on se dit qu'il n'y a qu'une chose à faire, "faut se rendormir, faut se rendormir", alors qu'il faut se dire "je suis réveillé, je respire et je vais me rendormir". Il faut se détendre, repérer ses points d'appui dans le lit et essayer de penser à trois choses qu'on a appréciées dans la journée", confie la participante. Pour les personnes sur des rythmes hachés, Elina préconise des micro-siestes de 15 minutes.
Enfin, la sophrologue déconseille la prise de somnifères, hormis de manière paliative et ponctuelle. Pour rappel, en cas de troubles importants et persistants, il faut consulter votre médecin.