Segré. Le futur crématorium devrait "réduire les délais d'attente" pour les familles
Après quelques mois de retard, la construction du crématorium de Segré a commencé, pour une ouverture prévue en février 2025. Un outil devenu indispensable sur le territoire, pour éviter les déplacements à Rennes, Angers ou Laval pour les familles.
2 mai 2024 à 16h14 par Marie Chevillard
C'est un outil qui va grandement soulager le Haut-Anjou. D'ici février 2025, la ville de Segré-en-Anjou Bleu disposera d'un crématorium. L'infrastructure aura pour objectif de réaliser 600 crémations par an.
Un outil indispensable au secteur
C'est un sujet qui a mis du temps à se dessiner, mais quatre ans après l'étude du projet, la première pierre du crématorium a été posée dans la zone de l'Ebaupinière à Segré. Installé sur un terrain d'Anjou Bleu Communauté, le chantier est bien avancé. Malgré les mois de retard suite aux autorisations administratives, les fondations sont terminées et le coulage de la dalle est en cours. Le bâtiment de 500 m² ressemblera à une école ou une bibliothèque, fait savoir Frédéric Boissinot, d'Elysio invest, en charge de la construction. "Ça ne sera pas écrit crématorium dessus". A l'intérieur, 120 places assises et un parcours fait pour éviter le croisement des familles.
Après Montreuil-Juigné, Corné, Cholet et Brissac-Loire-Aubance, le crématorium de Segré sera le 5ème du Maine-et-Loire, mais l'outil couvrira bien au-delà. "Les études nous ont démontré qu'il y avait un secteur beaucoup plus large que Segré-en-Anjou-Bleu. Ça s'en va jusqu'à Châteaubriant, Ancenis, le Sud-Mayenne, où il n'y a rien", confie la maire de Segré-en-Anjou Bleu Geneviève Coquereau. Ce crématorium évitera aux familles en deuil, de longs jours d'attente et des kilomètres. Une chose qu'a vécue la maire : "ce que je trouvais insupportable. Vous faites la sépulture, vous êtes dans votre deuil. Et puis, il va falloir remettre ça, six jours après. Du coup, tout le monde repart et vous vous retrouvez à deux ou trois alors que vous auriez aimé, rester ce bloc. Il a fallu se déplacer jusqu'à Rennes, sur le pourtour d'Angers où on était entassés".
Une pratique qui ne cesse d'augmenter
Aujourd'hui, 42 % des Français se font incinérer. C'est quatre fois plus qu'il y a 30 ans. Et la demande va encore croître, selon Geneviève Coquereau : "Tous les ans, c'est 2 % de plus de gens qui choisissent la crémation. On le voit avec la gestion de nos cimetières. On voyait qu'il fallait y prévoir des extensions, mais finalement, quand on voit la demande des crémations, on y va beaucoup plus lentement".
Pour la maire, avoir le choix permettra aussi de redonner des couleurs aux cimetières. "Les familles ne sont plus restantes sur le site. Elles sont parfois très loin et ne veulent pas forcément faire appel à des sociétés pour entretenir, donc on se retrouve avec des tombes qui sont laissées à l'abandon, alors que ce sont des tombes récentes". "C'est un service public de proximité", argumente Michel Millet, responsable régional d'OGF qui gérera l'infrastructure. Dans les mois à venir, un espace paysage sera aménagé avec un jardin du souvenir, ainsi qu'un parking d'une cinquantaine de places.