Segré. Le malaise des salariés du labo vétérinaire TriRx
Ils étaient 50 à 60 à participer à un débrayage de trois heures ce jeudi 9 novembre devant le site du fabricant de médicaments vétérinaires à Segré. Avec la CGT, ces salariés dénoncent une politique de management répressive depuis le changement de direction à l’été 2022.
10 novembre 2023 à 12h05 - Modifié : 10 novembre 2023 à 12h20 par Coralie Juret
Entre les équipes du matin, du soir et ceux de la journée, 50 à 60 personnes débrayaient hier chez TriRx à Segré, selon Romain Pivert, délégué CGT. Depuis l’arrivée d’un nouveau directeur l’an dernier et l’implantation de sa section syndicale, cet élu secrétaire du CSE (Comité social et économique) du laboratoire de médicaments à usage vétérinaire remarque « une politique de management répressive envers les salariés ».
Cette question de la pression au travail est « une nouveauté » pour lui, assure le directeur du site segréen Thierry Arribard, qui indique que les mesures disciplinaires « font partie de la vie de l’entreprise ». Douze salariés ont déjà été convoqués depuis le début de l’année, deux licenciés pour faute grave, plusieurs mis à pied.
Après une rencontre infructueuse avec la direction mercredi 8 novembre, le délégué de la CGT a dressé une liste de témoignages, et formulé des propositions concrètes pour améliorer les conditions de travail des salariés.
Le directeur de TriRx Segré Thierry Arribard dit de son côté se battre pour « défendre l'emploi de tous les salariés qui travaillent correctement », tout en visant à « devenir rentable », et regrette qu’une « poignée de salariés menace en partie l’activité de l’entreprise ». Le mouvement d’hier et une grève de trois jours en mars 2023 ont engendré l’annulation de productions sur ces journées.