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Maine et Loire

Segré. Une vingtaine de dépistages programmés après une journée de sensibilisation contre les cancers

Ce mardi, des professionnels de santé, des bénévoles d'associations et des agents des services de santé ont sensibiliser et tenter de convaincre une centaine de personnes à aller se mettre à jour dans leurs dépistages contre les cancers du sein, de l'utérus et colorectal.

Publié : 25 mars 2025 à 21h07 - Modifié : 26 mars 2025 à 7h52 Alexis Vellayoudom

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Le Centre de dépistage des cancers était présent pour prendre des rendez-vous
Crédit : Alexis Vellayoudom

3 000. C'est le nombre d'invitations envoyées par la Caisse primaire d'Assurance maladie du Maine-et-Loire pour cette journée de dépistage à Segré. Objectif, inciter les Segréens qui ne sont pas à jour dans leurs dépistages à prendre rendez-vous. L'occasion aussi de pouvoir les sensibiliser sur d'autres sujets. 

 

Des dizaines de rendez-vous pris

 

Depuis 10h, les patients se succèdent dans le hall du Pôle santé de Segré. Au bout du couloir, le stand du Centre régional du dépistage des cancers accueille quelques personnes. "On a déjà remis quatre enveloppes bleues pour les tests de recherche de sang dans les selles sur le cancer colorectal. On a pris trois rendez-vous de mammographie pour le cancer du sein", confie Gwenaëlle Judalet, infirmière et chargée de Prévention. Objectif, inciter à maximum de personnes à se mettre à jour dans les dépistages des cancers colorectaux, du sein et de l'utérus. D'autant que la situation est préoccupante, depuis l'épidémie de Covid-19, les chiffres du dépistage sont en baisse. "On essaye de leur expliquer pourquoi le faire, comment le faire avec des petites maquettes et chercher les freins."

 

Inciter les gens à prendre rendez-vous pour se faire dépister
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

 Les raisons sont multiples. "Pour le sein, c'est de plus en plus de trouver un créneau donc il y en a qui vont laisser tomber. Beaucoup ont aussi peur du résultat donc ils ne préfèrent pas le faire. Et pour le colorectal, certains sont gênés de toucher leurs selles et d'autres personnes pensent que c'est l'équivalent d'une coloscopie, ce qui n'est pas du tout le cas. Le test permet d'analyser le sang des selles, s'il y en a. C'est ensuite envoyé au laboratoire, si c'est positif, on fera une coloscopie, mais 97 % du temps, c'est négatif et ils devront refaire un test au bout de 2 ans." Pour toucher un maximum de personnes, les médecins ont aussi pris l'initiative de délocaliser un stand sur le site de la Toque Angevine pour sensibiliser les salariés. Au total, sur l'ensemble de la journée, 14 kits de dépistage du cancer colorectal ont été remis, quatre frottis réalisés et cinq rendez-vous pour une mammographie programmés. 

 

Éviter de monter des meubles avant l'arrivée d'un nouveau-né

 

Le temps d'une journée, le Pôle santé est en quelque sorte devenu un pôle d'informations pour les patients du secteur. Sage-femme, professionnels de l'URCA ou de la CPAM pour orienter les patients sur "Mon espace santé" et expliquer aux patients leurs droits dans l'accès à la santé. Et même des agents de la Protection maternelle infantile du Conseil départemental du Maine-et-Loire pour parler pollution et perturbateur endocrinien, un sujet nouveau auprès des jeunes enfants et des femmes enceintes. "On a mis trois bacs. Un qui concerne tout ce qui est cosmétique, un autre sur les produits ménagers et l'autre, tout ce qui attrait à la cuisine, vaisselles et ustensiles. On propose aux personnes de trier ces produits pour montrer ce qui peut être bon à utiliser et moins bon à utiliser en terme d'impact sur la santé", explique Anne-Lise Mondain, puéricultrice. "Par exemple, les boîtes, les biberons et les moules plastiques qu'il faut éviter de faire réchauffer au four à micro-ondes. Sur les papiers de cuisson, il faut plutôt privilégier ceux de couleur marron que blanc", ajoute Blandine Barbot, puériculture à la PMI de Segré. 

 

 

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Les agents de la PMI Anne-Lise et Blandine sensibilisent sur les perturbateurs endocriniens
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Autre sujet abordé celui des poussières. Parmi les conseils distillés, ne jamais monter un meuble quelques jours avant l'arrivée d'un nouveau-né. "En fait, il faut monter les meubles et attendre trois mois pour que tout ce qui est particules et peintures ne soient plus dans l'aire. C'est le cas aussi pour tout ce qui est neuf. On dit souvent, ça sent le neuf, mais enfaîte cette odeur va se diffuser dans l'aire, on va la respirer et être au contact et donc ça ce n'est pas forcément bon pour la santé." La journée a aussi permis d'évoquer l'alimentation avec des diététiciennes, les addictions, mais aussi la prise en charge des cancers, grâce aux équipes du Centre hospitalier du Haut-Anjou en charge du programme post-cancer, des professionnels du SASAD qui accompagnent les familles dont les enfants souffrent d'une maladie, des bénévoles de l'Espace Ligue de l'Anjou bleu et les médecins de l'Institut de Cancérologie de l'Ouest.

 

Une rando pour Mars Bleue

 

Dans ce mois de sensibilisation au cancer colorectal, plusieurs marches sont organisées. L'une des dernières est programmée ce samedi à Segré-en-Anjou Bleu. L'Espace Ligue de l'Anjou bleu et Rando Plaisir proposent deux parcours de 6 km et 12 km au départ de l'Esplanade Antoine Glémain à 13h30. Objectif, récolter des fonds. La participation est libre et sera remise à la Ligue contre le cancer. Pour rappel, chaque année le cancer colorectal cause 17 000 décès.