Bac 2023 : La philosophie, une épreuve qui compte pour du beurre chez certains lycéens, cruciale pour d'autres
Ce mercredi 14 juin, les élèves de terminale s'attaquaient à l'épreuve de philosophie. Avant-dernière épreuve du Bac, elle a été prise au sérieux ou à la légère selon les résultats obtenus sur les autres épreuves en avril.
14 juin 2023 à 17h46 - Modifié : 14 juin 2023 à 18h07 par Alexis Vellayoudom
Elem (au centre) et ses amis sont venus sans stress pour l'épreuve de philosophie
Crédit : Alexis Vellayoudom
Ce mercredi matin, c'était la dernière épreuve écrite du baccalauréat 2023. Les lycéens sortaient les stylos pour la dernière fois de l'année pour plancher sur la philosophie et des sujets comme L'art nous apprend t-il quelque chose ; Transformer la nature, est-ce gagner en liberté ; Le bonheur est-il affaire de raison ou Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice. D'autres ont préféré les explications de textes de Lévi-Strauss La Pensée sauvage ou Théorie des sentiments moraux d'Adam Smith. Pour la plupart, c'était sans pression car après les premières épreuves en avril, les dés étaient déjà jetés sur l'obtention de leur bac ou non. Reportage devant les grilles du lycée Bourg-Chevreau à Segré.
Titre :Des élèves plus détendus à l'épreuve de philosophie depuis la réforme
Crédit :Alexis Vellayoudom
Des élèves plus ou moins appliqués
Il reste à peine une heure d'épreuve lorsque nous rencontrons Gabin, 19 ans. Il est en ST2S et a pris le sujet sur l'art, "ça a été en vrai", réagit le garçon. Déjà assuré d'avoir son bac, il avoue être venu les mains dans les poches, "je savais que j'avais déjà mon bac. Je venais juste pour passer l'épreuve". Quelques minutes après, c'est Elem et ses copains qui sortent de l'épreuve. La lycéenne de 17 ans a également penché sur le thème de l'art. "Je pense l'avoir normalement réussi. J'ai parlé des dessins animés. Je savais que même si j'avais 1 et 1, j'avais la mention assez bien donc franchement coeff 4, on va pas... J'ai pas fait plus, même si on vise toujours l'estime, mais on fait de notre mieux", confie Elem.
Déjà assuré d'avoir son bac, Gabin est venu sans pression à l'épreuve de philosophie
Crédit : Alexis Vellayoudom
Un peu plus loin, assise devant le lycée, Julie, en termine générale, est aussi sûre d'avoir son bac. La jeune femme, en spécialité géopolitique, voulait tout de même faire bonne figure sur le sujet de la paix et de la justice : "je venais pour viser une mention en plus. C'était tranquille et ça s'est bien passé. C'était en rapport avec ma spécialité donc j'ai pu me servir de l'actualité". La situation était en revanche différente pour Keyran et Grégoire, lycéens en STMG, l'un devait assurer sur l'art, l'autre sur la nature et la liberté, "ça a été, j'ai pris du temps sur l'introduction. En philosophie, je n'ai pas trop de mauvaises notes. La dernière fois que j'ai fait mon calcul, j'avais mon bac après, je devais assurer quand même", explique Keyran. "Je m'étais foiré avant. Heureusement que j'avais fait un bon contrôle continu. Ce n'est pas sûr que je l'ai donc je devais bosser", avoue Grégoire.
Place au Grand oral
Mais pas de panique pour ceux qui ne sont pas encore sûrs d'avoir leur bac, ils pourront se rattraper avec le Grand oral. Cette nouvelle épreuve permet aux élèves de préparer un argumentaire sur deux questions qu'ils auront choisies parmi une multitude de sujets qu'ils soient d'actualité ou non, une sur chacune de leurs spécialités. Les élèves seront ensuite interrogés sur une seule question, "moi, c'est géopolitique et littérature en anglais. J'ai les enjeux du conflit Ukraine - Russie et en littérature, c'est comment le voyage nous fait-il grandir. C'est 5 minutes où on expose son sujet et ensuite 10 minutes de question, mais on peut diriger les questions. C'est-à-dire, parler de quelque chose, mais sans en parler entièrement pour qu'ensuite ils puissent nous dire vous avez évoquer ça, est-ce que vous pouvez nous en dire plus", explique Julie.
Titre :Comment les élèves préparent-ils le Grand oral ?
Crédit :Alexis Vellayoudom
Keryan, 17 ans, se penchera sur l'économie ou le management : "ma question, elle est orientée sur l'influence des firmes transnationales. Et pour appuyer mes propos, je parle de l'entreprise BlackRock. C'est la plus grande société de gestion de fonds d'investissement au monde. Je voulais parler de ça, notamment le fait que ce sont des entreprises qui dirigent notre quotidien sans qu'on soit vraiment au courant". Grégoire réfléchira sur les mêmes matières, mais une tout autre thématique, "je vais parler de Netflix, comment ils sont sur les réseaux. Ce qui est bien ce qu'on choisi de quoi on va parler donc ce sont des sujets qu'on apprécie".
Pour avoir son bac, Grégoire se devait d'assurer son épreuve
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Keyran espère avoir assuré et poursuivre avec le Grand oral
Crédit : Alexis Vellayoudom
Le Grand oral commence lundi prochain et durera jusqu'à la fin du mois.