En Mayenne et dans le Maine-et-Loire, l'immobilier de caractère attire les Parisiens
Selon une enquête de MeilleurTaux pour nos confères de RTL, le prix de l'immobilier a augmenté de 15 % à Angers et Laval. Les nouveaux arrivants, des parisiens, s'orientent aussi vers les biens de caractère.
21 décembre 2021 à 17h20 - Modifié : 31 décembre 2021 à 0h26 par Alexis Vellayoudom
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Crédit : Arbortek
Les prix de l’immobilier flambent à Angers et Laval, + 15 % selon une enquête de MeilleurTaux pour nos confrères de RTL. Ces nouveaux habitants s'orientent aussi vers les biens de caractère et historique.
À Angers, vous achetez une pièce de moins qu'avant Covid
D'après les résultats, Angers est la ville de France, où l’on a perdu le plus en pouvoir d’achat immobilier. En 2019, par exemple, pour un budget de 224 000 euros, vous pouviez acheter 94 mètres carrée, aujourd’hui, vous n’achetez que 67 mètres carrée avec le même budget, soit un 27 mètres carrée de moins, l'équivalent d'un studio.
Le phénomène est en partie dû à l’arrivée de nouveaux habitants, venus de la région parisienne, qui plébiscitent Angers pour son cadre de vie, "Angers, c'est une ville qui parle beaucoup aux Parisiens et aux étrangers", précise Jean Luard, de l'agence Patrice Besse, spécialisée dans les biens de caractère et historique.
Avec la crise sanitaire, beaucoup se sont rendus compte qu'ils voulaient se mettre au vert, quitter la vie parisienne, "grâce au télétravail, on peut travailler de chez soit donc même au fin fond de la campagne [...] avec le TGV qui vient jusqu'à Laval et Angers, on est à 1h30 de la capitale. On est aussi à la croisée de plusieurs villes et départements attractifs", explique l'agent qui travaille sur la Mayenne et le Segréen.
Des Parisiens qui s'orientent aussi vers le bien de caractère
Les marchés Angevin et Lavallois arrivent aujourd'hui à saturation. Mais les Parisiens ne s'arrêtent pas à la ville, ils se laissent aussi tenter par la vie à la campagne dans des biens de caractère et historique. À l'agence Patrice Besse, ce sont des châteaux, des manoirs, des corps de ferme, et même des bâtisses proches de la ruine en Mayenne ou en Anjou que l'on trouve dans le catalogue. Jean Luard a vu la demande doubler par rapport à l'avant Covid, 80 % de ses clients sont parisiens : "souvent, la pandémie, les a fait se rendre compte qu'ils avaient envie d'avoir des hectares autour d'une maison. Le Segréen est devenu plus attractif puisqu'Angers est saturé et maintenant, c'est la première et la seconde couronne qui deviennent très intéressante et donc on est dans le Segréen, jusqu'à Pouancé, on a beaucoup de biens qui se vendent".
Ces nouveaux arrivants sont souvent des familles ou des pré-retraités, "on voit souvent des gens qui veulent installer des chambres d'hôtes, des gîtes. D'autres qui veulent avoir des animaux, des chevaux, faire des centres équestres. Certains aussi veulent changer de vie complètement et se lancer dans l'agriculture bio en ayant des terres. J'ai eu des clients qui veulent transformer le château en lieu d'exposition", confie Jean Luard. Les étrangers restent aussi très présents sur ce marché environ 20 % selon l'agent Segréen, notamment des Anglais.