« Bien-être animal » : Opération communication à Senonnes
Suite aux intrusions dans les élevages et aux vidéos publiées par des militants animalistes, la FDSEA 53 contre-attaque. Elle a invité les parlementaires mayennais à faire la promotion de ses éleveurs.
Publié : 20 juin 2019 à 10h55 - Modifié : 20 juin 2019 à 10h59 par Alexis Vellayoudom
Les élus mayennais visitaient un élevage porcin à Senonnes
Crédit : Alexis Vellayoudom
Les agriculteurs se défendent. Il y a trois semaines, des militants animalistes s’introduisaient dans un élevage porcin à Saint-Ouën des Vallons, en Mayenne. Images choc, vidéo, les militants voulaient dénoncer la « publicité mensongère » de la marque Fleury Michon sur les conditions d’élevage des animaux.
Réponse de la FDSEA 53 : « propagande", "stigmatisation ». Le syndicat a donc convié les parlementaires mayennais et le président du conseil départemental, Olivier Richefou, à une opération de communication, « #Agriacting », au GAEC des Besnaies, à Senonnes. Tenu par Christophe et Pascal Georget, 4ème génération sur le site, l’exploitation abrite 500 truies pour des porcelets destinés à l’abattoir.
« Il n’y a rien de choquant quand on visite nos exploitations »
L’objectif, « on montre que les éleveurs sont prêts à faire visiter leurs élevages à n’importe qui. Informer le citoyen sur nos pratiques d’élevage, dans quel sens on le fait. Je pense qu’aujourd’hui, les parlementaires ont pu apprécier cette visite. Ces associations salissent l’image des éleveurs », tonne Mickaël Guilloux, responsable de la section porcine à la FDSEA 53.
Au programme, visite de l’exploitation, échanges avec les parlementaires, sous l’œil avisé du service communication du syndicat agricole. Les élus ont même pu participer à une vidéo, mise en scène, avec Christophe Georget.
Le sénateur Guillaume Chevrollier parle du « professionnalisme et du savoir-faire des éleveurs », la députée Géraldine Bannier, « de la passion des éleveurs pour le bien-être animal », Olivier Richefou, « d'un métier de grande qualité ». La sénatrice Elisabeth Doineau a pour sa part communiqué via son compte twitter.
« Il y a une méconnaissance du métier »
Christophe et Pascal Georget l’affirment, ils n’ont pas attendu cette vague pour penser au bien-être animal. Leurs méthodes d’élevage ont même évoluées, arrêt de la castration et de l'épointage des dents, « il faut davantage observer ».
Par peur des intrusions dans leur exploitation, ils se sont mis à tout fermer à clé « c’est quelque chose qu’on ne faisait pas, il y a encore quelques mois. On pense à installer des caméras ».
Les deux éleveurs ont fait une demande aux parlementaires : « Relayer le message que nous sommes des éleveurs professionnels. On travaille bien, on prend en compte l’animal et toutes les normes qui nous sont demandées. Qu’ils soient nos ambassadeurs auprès de la population et de leurs collègues. Qu’on ne reste pas sur des messages détracteurs et chocs que certains voudraient faire passer ».
Il y a quelques semaines encore, un député de la France Insoumise s’était introduit dans une exploitation dans les Côtes d'Armor.