Segré. Zone d'Étriché : une expérimentation sur la mobilité au service de l'emploi
Les associations Alisée et AFODIL se sont rapprochées des entreprises de la zone d'Étriché pour mettre en place de nouvelles façon de réaliser les trajets maison/travail. Objectif, favoriser l'insertion à l'emploi
Publié : 2 mars 2021 à 16h15 - Modifié : 2 mars 2021 à 16h19 par Alexis Vellayoudom
Les associations Alizée et AFODIL coordonnent le projet
Crédit : Alexis Vellayoudom
Comment aller au boulot à Segré ? Si pour beaucoup, 80 % des Français, la voiture est la solution, pour d’autres, c’est plus compliqué et parfois une contrainte pour trouver un boulot. Les associations Alisée et AFODIL répondent à un appel à projet national sur la transition écologique, la mobilité et l’insertion.
C'est dans ce cadre qu'Anjou Bleu Communauté et la Communauté d'agglomération du Choletais ont missionné les deux associations pour expérimenter de nouvelles solutions de mobilité maison/travail à l'échelle de zones d'emploi, "l'objectif final du projet, c'est de développer tout une offre de mobilité pour rendre les zones d'emploi accessibles aux personnes en insertion", explique Patricia Daufin, chargée de mission mobilité et insertion pour l'association AFODIL.
Une expérimentation de 18 mois sur la zone d'Étriché
À Segré, l'expérimentation est réalisée sur la zone d'Étriché, bassin d'emploi conséquent du territoire avec 70 entreprises et 3 500 salariés. L'association Alisée réalise d'abord un diagnostic. Elle prend contact avec toutes les entreprises, "ce qu'ils mettent déjà en place. Les problématiques que leurs salariés rencontrent sur le trajet domicile/travail. Ce qu'ils sont prêts à mettre en place", précise Patricia Daufin.
L'idée est de mettre en place le covoiturage professionnel, "un pôle covoitureur", grâce notamment à la plateforme Ouestgo puis de permettre aux personnes en insertion d'accéder au covoiturage mis en place par les salariés, "c'est une marque employeur pour les entreprises et ça permet de réduire l'empreinte environnementale et d'avoir une mutualisation", ajoute Jacques Godde, vice-président d'Anjou Bleu Communauté en charge de l'aménagement du territoire.
D'autres projets de mobilités
Le projet ne concerne pas que le covoiturage. Segré jouit aujourd'hui d'une voie verte qui pourrait être utile, "on pense à la location de voitures sans permis, électriques, de transports en mini-bus, location de vélos électriques [...] pour rendre la zone d'Étriché plus accessible et voir combien ça coûte, quel modèle économique, quel partenariat on peut mettre en place pour péreniser ça", souligne Patricia Daufin.
L'association Alisée proposera même plusieurs formations, "sur le public en insertion, 55 % ne sait pas faire du vélo", justifie Julien Le Floch, chargé de projet mobilité pour Alisée, avant d'ajouter, "c'est vraiment accompagner au changement de comportement pour adopter l'éco-mobilité avec le public en insertion".
La mission se terminera en juin 2022. À l'échelle des deux communautés de communes, le projet est évalué à 200 000 euros. L'ADEME en finance 100 000 euros. Anjou Bleu Communauté a investi 8 000 euros sur le projet.