Thomas Pesquet : "Sauver la planète va être douloureux"

L'astronaute français était à Louverné aujourd'hui pour parler espace et planète. La canicule a un peu gâché la fête avec l'évacuation des 1500 scolaires présents depuis ce matin au Natur'eau Parc de Louverné pour une rencontre avec Thomas Pesquet et Gunter Pauli.

Publié : 28 juin 2019 à 17h32 - Modifié : 28 juin 2019 à 18h14 par Coralie Juret

Crédit : CJ

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Déception pour les élèves de 31 écoles qui avaient découvert le parcours du site Echologia le matin : ils n'ont pas pu poser leurs questions à Thomas Pequet. Diane, Elise et Azilis du collège lavallois Sainte Thérèse avaient préparé, Camille et Capucine, écolières castrogontériennes de Saint Louis Sainte Marie auraient aussi aimé lui parler.



Le "Steve Jobs" du développement durable Gunter Pauli a introduit la conférence destinée aux scolaires.



"Sauver la planète va être douloureux pour tout le monde"



Thomas Pesquet l'a mesuré depuis la Station spatiale internationale : l'astronaute français est revenu sur sa mission ce vendredi à Echologia devant 1500 scolaires et 500 VIP pour la soirée. Elle lui a ouvert les yeux sur l'urgence climatique mais il se dit optimiste.


"C'est pas trop tard. Comment je le perçois ? Comme tout le monde, peut-être d'un peu plus près parce que scientifiquement je m'intéresse pas mal à la question, évidemment", confiait ce Normand d'origine qui a des liens avec la Mayenne. "Ce que je trouve positif c'est qu'il y a pas plein de bonnes réactions, des endroits comme ce parc c'est des bons exemples, que les gens essaient non seulement de faire des choses eux-mêmes à leur niveau mais en plus d'éduquer les gens, les plus jeunes je trouve ça positif donc j'essaie d'encourager ce genre de choses".





Mardi, une dizaine de chercheurs de l'Atelier d'écologie politique de Toulouse interpellait dans la presse l'astronaute préféré des Français sur le tourisme spatial et la conquête martienne. "L'exploration spatiale doit minimiser l'utilisation des ressources", répond cette fois Thomas Pesquet, aux scientifiques qui lui demandaient de se positionner publiquement contre. 


"C'est depuis l'espace qu'on mesure le changement climatique, qu'on mesure les concentrations d'ozone dans l'atmosphère, la température des eaux, la montée des eaux", souligne Thomas Pesquet. "Donc dire il faut arrêter d'aller dans l'espace... malheureusement c'est en allant dans l'espace qu'on peut ausculter et soigner la planète". Même s'il reconnait que le tourisme spatial "n'a pas l'air d'être une vraie bonne idée", "d'aller dans l'espace m'a fait réaliser la fragilité de la terre" avoue l'astronaute, "et c'est ce que je dis aux enfants".





Thomas Pesquet devrait repartir dans la Station spatiale internationale en 2021 depuis Cap Canaveral. Et s'il n'a "pas envie de raconter la même histoire", il réfléchit à la manière dont il pourrait partager cette nouvelle mission, comme il l'avait fait sur Twitter de novembre 2016 à juin 2017.