Vaccin AstraZeneca : les 50-64 ans éligibles se manifestent peu
C'est le constat du médecin mayennais Luc Duquesnel et de ses confrères du syndicat des Généralistes-CSMF. Ils ont décidé de contacter un par un leurs patients éligibles au vaccin d'Astra Zeneca, des plus de 50 ans présentant des comorbidités.
4 mars 2021 à 11h42 - Modifié : 4 mars 2021 à 12h09 par Coralie Juret
Crédit : CJ
Depuis lundi, les 65-74 ans souffrant d'affections longue durée peuvent eux aussi recevoir le vaccin AstraZeneca contre la Covid-19... Les injections se font, soit en centre de vaccination, soit chez le médecin traitant.
53% des généralistes se sont inscrits auprès de leur pharmacien il y a 15 jours pour participer à ce "marathon de la vaccination". Et ce n'est pas toujours simple : le médecin mayennais Luc Duquesnel a dû reprendre tout son listing pour appeler ses patients éligibles qui ne se manifestaient pas. Les médecins ont été moins nombreux à retirer des doses chez leur pharmacien lors de la deuxième distribution, faute de candidats.
Et l'enjeu c'est évidemment de pouvoir alléger les restrictions. Rien que dans son cabinet de Mayenne, le Dr Duquesnel a identifié une centaine de patients éligibles au vaccin d'AstraZeneca en raison de comorbidités, dans chacune des deux tranches d'âge, 50-64 ans et 65-74 ans, qui acceptent volontiers de recevoir leur injection après "une campagne d'Astra-baching" que le médecin mayennais espère derrière lui. 130 injections de ce vaccin sont aussi prévues mardi prochain, le 9 mars au centre de vaccination de Mayenne, et de nouvelles plages pour le vaccin AstraZeneca seront ouvertes en fonction des prises de rendez-vous.
Relâchement sur les gestes barrières
C'est le constat des médecins généralistes qui espèrent faire baisser rapidement la pression sur les services hospitaliers, grâce à leurs doses d'AstraZeneca destinées aux plus de 50 ans souffrant de comorbidités. Mais il faut encore rester vigilant, rappelle le Dr Luc Duquesnel, président du syndicat des Généralistes-CSMF.
En Pays de la Loire, les indicateurs épidémiques se dégradent à nouveau : la Mayenne est en alerte, l'Anjou en alerte renforcée. L'allégement des restrictions passe aussi par la vaccination, grâce à elle "on n'a plus de clusters en EHPAD" indique le Dr Duquesnel. Mais les plus de 50 ans présentant des comorbidités sont encore trop peu nombreux à se manifester auprès de leur médecin.