Vendée Globe. Maxime Sorel, 10e : "Si j'avais lâché je serais pas là"
Sur le ponton d'arrivée et en conférence de presse, le skipper de V and B-Mayenne est revenu sur ses galères en course et le dépassement de soi qui lui a permis de les surmonter.
2 février 2021 à 10h32 - Modifié : 15 février 2021 à 12h14 par Coralie Juret
Maxime Sorel a franchi la ligne d'arrivée du Vendée Globe samedi 30 janvier à 4h50, avant une remont
Crédit : CJ
"Si j'avais lâché je serais pas là, vu le nombre de galères que j'ai eues..." Maxime Sorel a bouclé son premier tour du monde et décroché une belle 10e place sur le Vendée Globe samedi matin. Prouesse d'autant plus remarquable que ses 82 jours en mer, sur un IMOCA qui n'avait terminé aucun de ses 3 Vendée précédents, n'ont pas été une sinécure pour le bizut qui s'est découvert des ressources insoupçonnées.
"Je suis assez fier de tout ce que j'ai pu surmonter", disait Maxime Sorel en descendant de son IMOCA. Le skipper de V and B-Mayenne a remonté l'Atlantique avec une épée de Damoclès : "le bateau était quand même prêt à casser en deux depuis le Cap Horn, c'est ce qui est arrivé à PRB : le pont a fissuré et le bateau peut casser en entier".
Ce naufrage au large du Cap de Bonne Espérance a été un premier coup dur. Passé l'inquiétude pour Kévin Escoffier, le verdict des architectes est tombé pour le jumeau de PRB : finis, les grands surfs dans les mers du sud dont Maxime rêvait sur V and B-Mayenne.
Mais dès le 4e jour de ce tour du monde en solitaire, c'est son pilote automatique qui met Maxime au supplice. "24 jours avant la dépression Théta, j'ai un pilote qui déconne, à tout moment il lâche la barre, il prévient pas. Du coup le bateau, soit il part à l'abattée, soit il part au lof. C'est l'horreur de vivre en permanence avec cette sensation qu'à tout moment, ça peut partir en vrac."
Des décrochages de pilote qui ont côuté cher à son pont et ses voiles... On se souvient de ce départ à l'abattée avant le Cap Horn, le mât dans l'eau. Le Cap Leeuwin, c'était en tête de mât. "S'il y avait un concours d'originalité de passages des caps, je pense que je l'aurais gagné", rit Maxime Sorel.
Pour Bonne Espérance, il faudra voir la prochaine fois, dans quatre ans. Maxime Sorel a déjà le projet de repartir pour un 2e Vendée Globe en 2024 sur un foiler.