Pouvoir d'achat : près de 1 400 manifestants à Angers, 350 à Laval, 70 à Segré

Augmentation des salaires, des pensions de retraites et justice sociale. Les revendications sont les mêmes, mais le contexte est différent avec une inflation de 6,5 % en France. Les syndicats appelaient la fonction publique et le privé à manifester à Angers, Laval et Segré ce jeudi 29 septembre.

À Angers, près de 1 400 manifestants ont répondu à l'appel de la CGT, FSU, Solidaires et les syndicats jeunes UNEF, MNL, VL qui appelaient au rassemblement à 11h sur la place du Ralliement. Appel entendu aussi à Laval où près de 350 personnes se sont rassemblées devant la préfecture avant de parcourir les rues.

Mobilisation timide pour la rentrée syndicale à Segré où près de 70 retraités, ouvriers d'Elivia, Manitou ou Paulstra et personnels de l'Education Nationale ont défilé ce jeudi soir au départ de la place du Port avec la CGT, Sud, Solidaires et la FSU. Dans le cortège, Yannick doit partir bientôt à la retraite. "Normalement à 60 ans et 10 mois. Et si les trucs Macron passent, j'aurai 8 mois de plus à faire, je serais juste à la limite mais je serais concerné", avoue avec amertume ce salarié d'Hutchinson-Paulstra. "Ça va etre très long, surtout qu'on a presque 40 ans de carrière, la fatigue, l'usure, et l'envie d'en profiter. On a travaillé, on a fait notre part, on a cotisé pour aussi, donc plus tôt on en profite, mieux c'est". Le pouvoir d'achat et les conditions de travail étaient aussi au coeur des revendications alors que des salariés débrayaient à l'usine Paulstra de Segré, ainsi que 25 employés des deux des sites Manitou à Candé, à l'appel de la CGT.

Les syndicats dénoncent une réforme des retraites injuste et une loi Pouvoir d’achat inefficace et néfaste, "qui appauvrit l’état et le développement des services publics" selon eux. Des réactions qui interviennent alors qu'Elisabeth Borne a annoncé l'ouverture d'un nouveau cycle de concertation autour de la réforme des retraites, "dans la perspective d’adopter un projet de loi avant la fin de l’hiver", a poursuivit la Première ministre. De son côté, le président de la République n’exclut pas une dissolution l’Assemblée nationale en cas de censure des parlementaires.