Réforme des retraites : La sénatrice mayennaise Elisabeth Doineau pointée du doigt après des propos jugés "déplacés"

La mobilisation a débuté ce matin à Laval où les syndicats ont tenu des barrages filtrants au rond-point de la route d'Ernée dans le quartier de Grenoux. Ils y ont distribué des tracts. Dans la suite de la matinée, à Segré, entre 300 (gendarmerie) et 400 (syndicats) personnes étaient présentes à la manifestation contre la réforme des retraites. L’intersyndicale segréenne et le cortège partaient de la place du Port à 10h, ce mercredi matin. Ils ont bloqué le rond-point de l'Europe en provoquant des bouchons sur la quatre voies Segré - Le Lion d'Angers et fait un feu de palettes.

"Je tiens à rappeler à Madame Doineau que les enseignants non plus ne sont pas aux 35h"

Vers 13h30, les syndicats enseignants lavallois décident de se rassembler devant l'inspection académique. "Une mobilisation symbolique" pour dénoncer les suppressions de postes, les fermetures de classes, les bas salaires, auxquels s'ajoute la réforme des retraites, "les enseignants faut savoir qu'ils ont un concours à Bac +5 donc quand on démarre à 24 ans après les études et bien, c'est 67 ans", explique Stève Gaudin, secrétaire départemental du SNUDI-FO 53

Dans le cortège, l'un des sujets de la journée, c'est la réaction de la sénatrice centriste Elisabeth Doineau, qui siège à la Commission mixte paritaire qui étudie la réforme, à propos du régime spécial des retraites des sénateurs (SDLR : le régime spécial qui s'auto-finance a été conservé par les sénateurs). Chez nos confrères de France Bleu Mayenne, lorsque la question du régime spécial des sénateurs a été évoquée, la Mayennaise a rétorqué : "un engagement d'élu, croyez-moi, ça prend du temps. On n'est pas aux 35 heures !". Une réponse qui a énervé les syndicats, "je tiens à rappeler à Madame la sénatrice que les enseignants non plus ne sont pas aux 35 heures et font généralement largement au-dessus des 45 heures par semaine. Ses propos sont inqualifiables, c'est plus du mépris, c'est presque insultant. Donc moi, j'ai envie de dire à Madame Doineau, qu'elle écoute le peuple", s'agace Stève Gaudin. 

Enfin, cet après-midi, 7 000 personnes, selon les syndicats, se sont rassemblées sur la place Leclerc à Angers. Selon nos confrères de Ouest-France, la manifestation a dégénéré entre des manifestants et la police. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène. Dans l'après-midi, ils étaient plus de 4 000, selon les syndicats, sur la place de la Trémoille. 

Côté transport, à Laval, les TUL ont été perturbés tout comme le trafic SCNF et le tramway à Angers.