Stade lavallois. A vie, le club doit rembourser 500 000 euros chaque saison pour CVC

Dans un entretien à L'Equipe, le président du Stade lavallois Laurent Lairy tire la sonnette d'alarme et réclame du changement pour le football français. Il dénonce notamment le fait que son club doit participer au remboursement de CVC, dont il n'a touché que 500 000 euros.

21 novembre 2024 à 11h15 par Cyprien Legeay

Laurent Lairy, président du Stade lavallois, avec son entraîneur Olivier Frapolli.

Crédit : Nicolas Geslin/Oxygène Radio

Tout récemment candidat à la présidence du collège des clubs de Ligue 2, passé à une voix de l'être, Laurent Lairy tire toujours la sonnette d'alarme pour le football français. Le président du Stade lavallois avait déjà fait un constat amer après l'élection de Vincent Labrune à la tête de la LFP il y a quelques semaines. Cette fois, c'est dans les colonnes de L'Équipe qu'il exprime son inquiétude. "Notre maison est malade. Le modèle associatif de la LFP est dépassé", dit-il.


Dans sa prise de parole, le président du Stade lavallois pointe aussi le deal avec CVC. Il ne cache pas avoir reçu 350 000 euros dans un reliquat CVC. Une somme allouée à deux autres clubs de Ligue 2, quand huit autres ont reçu 1,2M€. Les autres : zéro. Mais dans ce deal avec CVC, où la LFP doit, chaque saison, verser 13% à vie des recettes de la Ligue, le Stade lavallois a été désavantagé.


 


Laval lésé dans le deal avec CVC


 


Avec un accord signé l'année de la montée du Stade lavallois en Ligue 2, les Tango se retrouvent ainsi dans une situation inéquitable où ils ont moins touché que les autres. Mais pire, le Stade lavallois doit contribuer à l'effort du remboursement. "Laval a perçu 750 000 euros initialement et doit rembourser cette saison 1 million, indique Laurent Lairy dans son interview à L'Équipe. Et après, ce sera 500 000 euros chaque saison à vie. C'est la double peine." Une somme qui n'est pas directement remboursée, mais déduite des droits TV.


Heureusement pour Laval, Laurent Lairy prône une gestion financière saine quitte à se priver de certains renforts sportifs. Par exemple, cet été, le Stade lavallois avait proposé un nouveau contrat à son défenseur Djibril Diaw. Mais le joueur a préféré partir aux Girondins de Bordeaux, en National 2, pour un contrat plus lucratif. D'autres pistes, comme celles menant aux défenseurs Baptiste Roux (EA Guingamp) et Jean Ruiz (Pau FC), ont été scrutées puis abandonnées car les salaires étaient trop importants.


 


Le mercato lavallois, signe d'une gestion saine


 


Les cas sont nombreux durant un mercato où l'argent est toujours le nerf de la guerre. Le transfert de Baptiste Mouazan a échoué pour des questions salariales alors même que les clubs s'étaient mis d'accord sur une indemnité. Selon nos informations, et en plus des négociations salariales, la volonté d'inclure une clause de "joueur libre" en cas de relégation était mal passée auprès des dirigeants mayennais.

Djibril Diaw a signé à Bordeaux à l'intersaison.

Crédit : Nicolas Geslin/Oxygène Radio

 


Autant d'exemples qui démontrent la gestion pertinente et sans abus d'un club qui souffre, comme tous les autres, de la crise du football français. "Aujourd'hui, la situation du foot professionnel est très préoccupante, termine Laurent Lairy dans le quotidien sportif. Je ne parle pas pour Laval qui assume la situation de par notamment son fort ancrage local."