Stade lavallois. Financement, recrutement et objectifs du centre de formation... Le point avec Thomas Fernandez

Depuis quelques semaines, le Stade lavallois s'est doté d'un directeur du centre de formation. Titulaire de son BEPF depuis mai, Thomas Fernandez arrive de Toulouse, où il entraînait les U19, pour prendre du recul et avoir un côté plus management. Il chapeautera les catégories U17 et U19 qui seront composées de 30 joueurs au maximum. Pour le moment, 23 joueurs sont présents au club et Thomas Fernandez travaille sur le recrutement.

Pour la catégorie U16, le nouveau directeur du centre de formation sera en lien avec l'association qui préformera les futurs éléments U17 et U19. Pour la N3, Thomas Fernandez entretient une relation étroite avec Sébastien Desmazeau, l'entraîneur de la réserve. "L'objectif est de fournir le plus de joueur possible à la National 3 et la Ligue 2", dit simplement l'ancien de l'OM ou de Toulouse. Il place l'humain et la proximité au cœur de son projet, lui qui a pour le moment signé un contrat de trois ans. "L'objectif est de recruter local, affirme-t-il. La formation est une école de vie, je crois beaucoup au local. On a la chance d'avoir une petite structure, et comme on veut faire de la qualité, c'est un avantage. On peut très bien travailler dans une petite structure." 

Un recrutement local

Son seul objectif : faire grandir les jeunes. "On n'a pas d'objectifs de résultats en formation, pointe le directeur du centre. Si on peut être champion de France, écoutez... Mais l'objectif premier, ce sont les gamins. En termes de classement, il faut maintenir nos équipes. Mais le projet principal, c'est le développement individuel et former les joueurs au jeu collectif. On se doit de préparer des joueurs pour Olivier Frapolli et la Ligue 2... Après, ils ont tous leur plafond de verre... On met en place le fonctionnement pour développer les joueurs".

Sans équipe à gérer et avec un emploi du temps bien chargé, il doit aussi prendre part au recrutement des talents de demain."Le recrutement, c'est l'affaire de tous. Je donne le profil, la mentalité, l'état d'esprit recherché, car aujourd'hui, la pyramide s'est inversée... Ce qu'on veut d'abord, ce sont des joueurs avec une bonne mentalité, qui colle à l'image du Stade lavallois..." Une marque de fabrique déjà appliquée un échelon plus haut dans le recrutement de Laurent Lairy, José Ferreira et Olivier Frapolli pour la Ligue 2.

Une participation financière encore en suspens

En mars dernier, le "centre de formation payant" avait beaucoup fait parler. Depuis, Laurent Lairy avait fait machine arrière et précisé qu'il ne s'agirait que d'un coût assez faible pour les familles. "Ce n'est pas un centre de formation payant, la subtilité est importante, note le président du Stade lavallois. Ce sont seulement certaines prestations supplémentaires qui viennent s'ajouter à celles qui sont obligatoires et donc gratuites." Ainsi, ce sera juste un pourcentage symbolique qui sera demandé aux familles "pour que les parents participent à un devoir morale, au devoir d'excellence des parties."

Cette année, sans les aides de la FFF, la SASP a investi 1 M€ pour le centre de formation. La participation financière doit permettre, elle, de payer une partie de ce que le club veut faire en plus pour les jeunes du centre. "La formation, l'hébergement, la nourriture, l'enseignement, tout ça, c'est pris en charge par le club, dit Laurent Lairy. Par contre, quand je mets des cartes de transports à dispositions pour sortir, c'est un coût supplémentaire, avoir plus de référents socio-éducatif que ce qui est demandé, c'est aussi une participation supplémentaire." Tout cela dans le but d'offrir aux jeunes un bagage à côté du football afin que la majorité qui ne passera pas professionnel puisse avoir quelque chose en poche en partant de Laval.

Pour être labellisé par la FFF et devenir un centre de formation de catégorie 2B, le club doit déposer un dossier en octobre. Ensuite, une visite des instances est programmé en janvier avec l'obtention du label pour la saison suivante.