Angers. Le CHU déprogramme une partie de ses opérations

Tension dans les blocs opératoires du CHU d'Angers. En raison de la grève des équipes de stérilisation, la direction a annoncé la déprogrammation d'une partie de son activité opératoire et chirurgicale les jeudi 5, vendredi 6, et lundi 9 décembre. Cette déprogrammation est ponctuelle et concerne seulement l’activité chirurgicale non-urgente. Les opérations urgentes et majeures continuent à être prises en charge sur ces jours. "Il est important que vous ne renonciez pas de vous-même aux soins. Sans nouvelles de la part du CHU et de ses équipes hospitalières, vous devez considérer que votre prise en charge (ou celle de votre enfant) est maintenue, comme prévu" , rappelle le CHU. 

Environ 150 patients sont concernés par ces reports. Ils seront contactés par l’hôpital pour replanifier leur opération dans les prochains mois, "les secrétariats médicaux prendront directement contact avec les personnes concernées pour leur transmettre leur nouvelle date d’intervention", précise la direction. Un point de situation sera refait ce vendredi pour déterminer si d'autres reports sont à prévoir. 

Des discussions toujours en cours

À la table des négociations, le dialogue se poursuit. La direction du CHU d'Angers a, pour le moment, consenti à créer 4 postes et d'organiser un concours, "pour stagiairiser 5 postes en avril prochain avec nomination en fin d’année", précise le CHU. Un autre concours suivra en 2026. Autre mesure, le remplacement des effectifs acté, "avec l'arrivée de plusieurs professionnels dont la formation est en cours", peut-on lire dans un communiqué. Des mesures qui tardent à être mise en oeuvre selon Force Ouvrière. 

En revanche, Force ouvrière et la direction restent en désaccord sur la revalorisation d’une prime pour travaux dangereux. Aujourd'hui, elle est de 1 € par jour, Force Ouvrière en demande 3 € par jour. "Alors même que le CHU de Nantes applique cette revalorisation à ses agents de stérilisation depuis 2023. Le CHU d’Angers serait un CHU de seconde zone ?", demande le syndicat. "En effet, le niveau de prime demandé ne correspond pas aux conditions réglementaires prévues pour l’activité de stérilisation", justifie la direction. Force Ouvrière appelle à une nouvelle grève lundi prochain.