Automobile. Le pilote Mayennais Arthur Rogeon passe en monoplace
À 16 ans, le pilote lavallois passe du karting à la monoplace. Il intègre une écurie britannique en F3 avec l'ambition de poursuivre sa progression et pourquoi pas intégrer la Formule 1.
28 février 2023 à 9h57 par Alexis Vellayoudom
Bientôt un Mayennais en Formule 1, l'élite du sport automobile ? Dans tous les cas, Arthur Rogeon n'en est plus très loin. À 16 ans, le Lavallois passe du karting à la monoplace. Il intègre une écurie britannique.
Deux ans en Formule 3
"On a décidé ça avec mon manager et mes parents. Mon objectif, c'est d'être pilote professionnel et il faut passer en monoplace. C'était le bon moment", confie le pilote lavallois. Après avoir fait ses classes en karting, Arthur a réalisé des essais concluants en monoplace à la fin de la saison. Il rejoint pour deux ans l'écurie britannique Chris Dittmann Racing, "l'idée de la première année, c'est de progresser. Et l'année prochaine, c'est de gagner le titre avec le team", explique le Mayennais. "En monoplace, il y a F4, F3, F2 et F1. Moi, c'est de la F3 Anglaise, c'est entre la F4 et la F3 FIA qu'est la catégorie de F3 qui court à travers toute l'Europe", précise le pilote.
Désormais, le pilote s'entraîne en Angleterre : "j'ai fait beaucoup de simulateurs avant de monter dans la voiture. En karting, on peut beaucoup rouler sur les circuits parce qu'il y a pas énormément de simulateur. En monoplace, on roule beaucoup moins". Le Mayennais doit aussi s'adapter au changement de conduite, "il y a un tout petit peu d'appréhension. Les départs sont arrêtés. Les voitures sont plus grosses, faut pas se toucher. En kart, on peut se toucher sans conséquence, là, il y aura plus de conséquences. Ça coûte cher ! Si tu casses la voiture, faut payer les réparations. Dans une monoplace, on est assis, on est attaché, on bouge pas. On voit beaucoup moins la route. Les sensations ne sont pas les mêmes. Ça va beaucoup plus vite. La voiture est lourde", raconte Arthur.
La Formule 1 en bout de piste
Le Lavallois ne s'en cache pas, son objectif, découvrir l'élite, "comme tous les jeunes pilotes, c'est l'objectif numéro 1. Après, il y a pas beaucoup de places, on sait que c'est compliqué, mais ça reste l'objectif principal". En attendant, Arthur observe l'élite et à la question à quand un autre grand pilote français, en riant, le Lavallois s'y voit bien : "j'espère que ça sera moi. En F2, cette année, il y a 4 Français aux portes de la F1, c'est déjà bien. Donc on va voir s'ils passeront ce step et j'espère moi aussi un jour. Après, en Formule 1, les deux pilotes français sont chez Alpine donc ça peut bien marcher cette année".
Cette saison, Arthur Rogeon va courir sur huit meetings dont un en Belgique sur le fameux circuit de SPA-Francorchamps et un autre sur le circuit hollandais de Zandvoort. Sa première course est programmée le week-end du 8 et 9 avril à Oulton Park au sud de Liverpool. Et le pilote mayennais le sait, la route est encore longue pour rejoindre les Verstappen et Gasly en Formule 1.