En Mayenne. Le dernier rush d'Aléop pour préparer la rentrée du transport scolaire
À quelques jours de la rentrée scolaire, le service Aléop, en charge du transport scolaire de près de 11 000 Mayennais, s'affaire pour gérer les derniers détails avec une priorité axée sur la sécurité.
Publié : 30 août 2024 à 18h12 - Modifié : 2 septembre 2024 à 6h55 par Alexis Vellayoudom
Ce sont les derniers réglages avant d'entamer la rentrée scolaire. Ce lundi, près de 11 000 élèves mayennais retrouveront leur car scolaire. Les autocaristes, toujours en constante recherche de chauffeurs, annonce une rentrée "sereine". Pour cette rentrée, le réseau Aléop de la région Pays de la Loire doit gérer 340 circuits, mais à quelques jours du démarrage des premiers moteurs, c'est le rush dans les locaux.
Les derniers réglages
À l'accueil, le téléphone n'arrête pas de sonner. "Alors le seul trajet en direct, c'est du 6h30 - 7h30 sans changement". Roxane, étudiante venue en renfort, gère les demandes particulières. "Là, c'était une personne qui faisait Château-Gontier - Laval. Elle n'avait pas forcément de trajet, car elle a des horaires différentes donc on essaye de proposer des solutions. On peut proposer du Aléop et du Tul, ça marche très bien. Et puis tout dépend des familles". C'est d'ailleurs souvent les parents qu'elle doit rassurer. "Les horaires, la carte de transport, qu'est-ce que mon enfant va prendre comme trajet. Plein de petits détails qui sont très importants pour les parents", confie Roxane. Parmi les autres détails à gérer, les inscriptions des familles qui viennent s'installer en Mayenne, la perte des code sd'accès pour accéder à leurs comptes ou la réception de sa carte. "Tout usager peut aller sur son compte transport pour récupérer une attestation comme quoi il est bien inscrit. Le premier jour de la rentrée, les conducteurs ont comme consigne de ne pas laisser d'enfants sur le bord de la route. Si au bout d'un moment, ils continuent de monter sans titre de transport, on va aller voir les familles pour trouver une solution", précise Fabien Poulin, chef du service Aléop en Mayenne.
De l'autre côté du couloir, le service technique s'occupe de la création et de la gestion des différents points d'arrêts des cars. Une mission délicate. "Pendant l'été, on regroupe toutes les demandes des familles pour créer des points d'arrêts. On étudie les demandes, mais on doit respecter le règlement de la région. Il faut minimum 1 000 mètres entre les points d'arrêts, une bonne distance de visibilité et la possibilité pour le car de se mettre sur le côté", explique Antoine Lepage, technicien. Il y en a 2 500 sur la Mayenne, département qui en compte le plus dans la région, du fait de sa ruralité. Olivier est au téléphone pour régler les derniers détails d'un trajet. "Ils finissent l'aménagement du centre-bourg donc il y aura une belle déviation notamment pour la 140". "C'est les derniers petits calages, des familles qui se sont mal inscrits sur des points d'arrêts. Ils ont un compte transport quand ils ont fait l'inscription sur lequel ils peuvent visualiser le point d'arrêt qu'ils ont choisi avec la solution de transport qu'ils ont", souligne Antoine Lepage.
La sécurité en priorité
Ces techniciens contrôlent aussi la sécurité des points d'arrêts et dispensent des formations sécurité aux élèves. La sécurité, c'est d'ailleurs le cheval de bataille d'Aléop pour cette rentrée. "On demande trois choses. De porter son gilet vert pour être à la fois vu par les autres usagers et les conducteurs. De bien accrocher sa ceinture quand on rentre dans le car. C'est important, car il peut y avoir des freinages brusques, des car qui glissent dans le fossé. Et enfin, quand on descend du car, on attend qu'il s'éloigne pour pouvoir traverser ou rejoindre sa maison, parce que le car, c'est une masse qui peut masquer la visibilité", rappelle le directeur d'Aléop. L'année dernière, Aléop a sanctionné une vingtaine d'enfants pouvant aller jusqu'à l'exclusion. Le port de la ceinture est d'ailleurs obligatoire dans les car. Ce manquement, constaté par la gendarmerie, peut entraîner une amende 135 €.
Quelques chiffres du transport scolaire :
-Le transport scolaire est financé à 90 % par la région des Pays de la Loire, ça représente un budget annuel de 175 millions d'euros, soit un coût moyen par élève qui s'élève à 1 260 € par an
-Le tarif annuel est à 155 € par enfant. Une gratuité s'applique au 3è enfant. Le tarif est de 78 € pour les enfants scolarisés en Regroupement pédagogique intercommunal (RPI)
-90 agents sont mobilisés au quotidien dans les services de la région dont 18 renforts en période estivale
-En Mayenne, 9 autocariste se partagent le transport scolaire