Grève des agents de l'énergie : les syndicats n'écartent pas la possibilité de couper l'électricité à Laval et Angers

Ce mardi, les salariés de Réseau de transport d'électricité, d'Enedis et de GRDF sont de nouveau en grève à Laval et Angers. Les syndicats demandent une augmentation des salaires de 50 € pour tous les agents.

Publié : 28 juin 2022 à 12h49 par Alexis Vellayoudom

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Crédit : elxeneize

Angers, Laval et partout en France, les agents du secteur de l'énergie sont appelés à faire grève ce mardi. Les syndicats demandent une augmentation des salaires et pourraient en venir à couper l'électricité dans les villes si les négociations n'avancent pas. 

 

Les syndicats réclament une augmentation de 50 € 

 

Cela fait 4 mois que les salariés de l'énergie, RTE, Enedis et GRDF sont en grève. À Angers, la CGT RTE a prévu de manifester. Même mouvement à Laval ce midi devant les installations RTE, à l'appel de la CGT Energie, Force Ouvrière, la CFE et la CFDT. 

Dans le cadre, des négociations annuelles obligatoire, la direction a proposé une prime, mais les grévistes réclament une augmentation de 50 € sur le salaire de base pour tous les agents, "il y a une année, on a eu 0 d'augmentation, on a eu 0,2 et là, ils nous proposent 0,3 %. Effectivement, vu l'inflation sur le prix des caddies ou le plein d'essence, on a beaucoup de copains qu'ont plus de 50 km par jour donc là, ils ne s'en sortent plus financièrement avec le plein à 2,30 € et on l'annonce à beaucoup plus que ça donc les agents n'arrivent plus à subvenir à leur fin de mois", explique Alexandre Peard, secrétaire général du syndicat énergie 53 CGT. Et les grévistes mayennais pourraient passer à l'action. 

 

Une coupure à Laval et Angers ?

 

C'est un avertissement à ne pas prendre à la légère. Le 2 juin, la ville d'Angers était victime d'un black-out total. L'origine ? Des agents de RTE qui ont volontairement coupé l'électricité sur postes du Maine-et-Loire. 175 000 foyers avaient été touchés. Pendant une heure et demie, les feux de signalisation, les lignes téléphoniques et les ascenseurs ne fonctionnaient plus. L'hôpital avait aussi été impacté, mais "prévenu à l'avance pour pouvoir anticiper la mise en route des groupes électrogènes qui prennent le relais", expliquaient les syndicats. 

"On se cache pas de reprendre l'outil de travail donc c'est soit des coupures ou autre. Le but du jeu, c'est de faire perdre de l'argent à notre patron et qu'il mette la main au portefeuille", justifie Alexandre Peard. Lors de l'épisode angevin, le parquet avait ouvert une enquête pour mise en danger d'autrui et atteinte à la liberté de travailler.