Inflation, pouvoir d'achat et salaires : les salariés mobilisés à Segré, Angers et Laval
1 500 personnes étaient rassemblées à Angers, entre 650 et 800 à Laval , 75 à Segré et 30 à Manitou Candé ce mardi 18 octobre, pour demander une hausse des salaires et défendre le droit de grève.
18 octobre 2022 à 14h22 - Modifié : 18 octobre 2022 à 15h38 par Alexis Vellayoudom
Ce mardi 18 octobre, les syndicats appelaient à une mobilisation générale dans toute la France. C'est le mouvement de grève des raffineries et la réquisition des salariés qui ont mis le feu au poudre. Une intersyndicale réclame une hausse des salaires et veut défendre le droit de grève.
75 personnes à Segré, 30 à Manitou Candé
Dans la capitale de l'Anjou Bleu, le rendez-vous était fixé à midi devant l'usine Paulstra, filiale du Groupe Total Energies. 75 personnes ont répondu à l'appel. Selon la CGT Paulstra, 70 % des salariés de production de nuit ont participé au mouvement. "On est aussi en demande d'augmentation de salaires. On demande une indexation sur l'inflation telle qu'elle est calculée aujourd'hui pour le SMIC. Chez nous, un agent de production avec 20 ans d'ancienneté gagne entre 1730 € et 1780 € bruts", explique Didier Godde, secrétaire du syndicat CGT à Paulstra-Hutchinson à Segré.
"On subit une perte de pouvoir d'achat. Les salariés qui travaillent n'ont plus suffisamment de salaire en fin de mois. Et puis il y a une alerte par rapport à la période hivernale dans laquelle on va rentrer en se disant, comment peut-on parler de sobriété alors qu'on y est déjà, alors qu'on fait déjà des efforts", poursuit le syndicaliste. Sur le site Paulstra de Segré, les syndicats demandent l'embauche de 100 intérimaires et la réouverture des négociations salariales avec la direction.
Un piquet de grève a aussi été installé de 11 h à 14 h chez Manitou à Candé, sur le site des Fosses Rouges. Une trentaine de personnes des deux usines du groupe dénonçaient l'inflation, une perte de pouvoir d'achat et la dégradation des conditions de travail à l'appel de la CGT. "On a eu énormément de commandes, les cadances augmentent et la sécurité n'est pas assurée à 100%, on a des accidents de travail trop importants", regrette un délégué syndical. Son syndicat, minoritaire, n'est plus aux négociations salariales. "Avec tout le travail qu'on a fait ces dernières années, la hausse n'est pas suffisante, 1,6% l'an dernier, 4% cette année", s'agace encore l'élu. Majoritaire sur les sites candéens, Force Ouvrière avait rejoint le mouvement aujourd'hui.
1 500 manifestants à Angers, entre 650 et 800 à Laval
D’autres rassemblement ont eu lieu à Angers, où 1 500 personnes ont défilé dans les rues de la ville selon Force Ouvrière. Le cortège terminait sa course devant la préfecture où une délégation a été reçue par le cabinet du Préfet pour porter les revendications d'augmentation des salaires et d'arrêt de la réforme des retraites. En Mayenne, ils étaient 650, d'après la police, 800, selon FO devant l’hôtel de ville de Laval d'après FO. Parmi les secteurs mobilisés, les crèches, la fonction publique, l’énergie, la SNCF, la santé ou encore l’éducation, avec un mouvement d'enseignants contre la réforme des lycées professionnels.
Sur les rails, des trains à l'arrêt
Le mouvement est aussi suivi à la SNCF aujourd'hui et notamment chez les personnels des TER. En Pays de la Loire, 2 trains sur 3 circulent pour cette journée sauf sur la ligne Nantes-Châteaubriant, à l'arrêt ce mardi. La circulation des TGV Inouï et OUIGO est aussi légèrement perturbée sur l'axe Atlantique.