Les psychologues de la région manifestent ce mardi devant l'Agence Régionale de Santé à Nantes
Les syndicats protestent contre la création d'un ordre des psychologues qui encadreraient la profession
28 septembre 2021 à 12h47 par Alexis Vellayoudom
La journée sera agitée devant l’Agence régionale de santé de Nantes. À 12h, les psychologues de la région se sont rassemblés devant le CHU de Nantes pour ensuite aller vers l'ARS. Les syndicats FO et CGT du CHU d'Angers appelaient les psychologues du Maine-et-Loire à rejoindre cette manifestation, quant à Laval, FO les a orientés vers Rennes. Le 10 juin, plusieurs manifestants avaient déjà eu lieu à Laval et Angers. Ce 28 septembre, est une journée symbolique puisque c'est le deuxième jour des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie. En fin de journée, Emmanuel Macron devrait annoncer l'élargissement de consultations remboursées, sur prescription médicale.
Pourquoi les psychologues manifestent ?
Les syndicats protestent contre plusieurs textes et craignent une mise sous tutelle de la profession. C'est d'abord le tri des patients qui les inquiètent. Aujourd'hui, il suffit de se présenter chez un psychologue ou dans un centre médico-psychologique pour pouvoir profiter de leurs services. Demain, selon les manifestants, ça ne sera plus le cas. Le nouveau dispositif prévoit de trier les patients en fonction de la gravité de leur pathologie. Ils seront ensuite orientés, soit vers le libéral pour 10 séances remboursées, mais sous réserve d'une prescription médicale, soit vers les centres médico-psychologique. Le remboursement des 10 séances sera possible que si le patient n'a pas vu de psychiatre dans les 3 dernières années. La prescription médicale par un médecin pose aussi un souci de discrétion pour les manifestants et d'ingérence par le milieu médical dont ne fait pas partie la psychologie. Tout comme le nombre de séances déjà pré-établi sans se soucier du temps qu'à besoin le patient.
L'autre nuage à l'horizon, est une proposition faîte en avril pour la création d'un ordre des psychologues. Les manifestants craignent d'être supervisés et encadrer dans leurs pratiques, remettant en cause la pluralité de leurs métiers. Ça concerne notamment les difficultés des enfants où selon les syndicats, l'arrêté du 10 mars prévoit qu'une lecture de ces difficultés, "ça veut dire que les méthodes de traitement et la lecture de ces troubles sont prédéfinies de manière unilatérale. C'est donc oublier la pluralité de nos formations et de nos méthodes. Finalement, on ne laisse plus aux patients la liberté de choisir son praticien", nous expliquait en juin Vanessa Pinson, psychologue auprès des primaires et des collèges.