Anjou : 400 km de routes repasseraient à 90 km/h
C'est le v-u du président du Conseil départemental qui proposait ce lundi 14 octobre une délibération de principe en ce sens à son assemblée. C'est le premier Département de la région à le faire alors que la loi Mobilités n'est pas encore adoptée.
Publié : 14 octobre 2019 à 14h19 - Modifié : 15 octobre 2019 à 16h47 par Coralie Juret
Le Maine et Loire vote le retour à 90 km/h. Le président proposait ce lundi une délibération de principe pour négocier avec l'Etat une fois la loi Mobilités votée. Ce retour à 90 ne concernera toutefois qu'une route départementale sur dix, sur des sections de 5 km au moins.
"Des routes ayant des caractéristiques très particulières", précise le président Christian Gillet. "Une chaussée à 7 m, des accotements de 2 m et des lignes droites suffisantes, des carrefours protégés et des routes où il n'y a pas eu d'accident grave ces dernières annnées".
Ce qui limite à "environ 410 km sur les 4800" que compte le Maine-et-Loire. Une décision qui sera prise "en accord avec les maires, la Commission départementale de sécurité routière et en accord avec les Départements voisins". La Mayenne, la Sarthe, la Vendée et l'Indre-et-Loire voisines vont en effet se baser sur des critères similaires.
En Anjou Bleu, les axes Candé-Château-Gontier (RD 923) et Candé-Angers (RD 963) semblent correspondre. La maire d'Ombrée d'Anjou Marie-Jo Hamard émet aussi le voeu que la RD 771 (axe Saint Nazaire-Laval) soit concernée, "en continuité avec les départements voisins". Le hic, c'est que la Loire-Atlantique est pour l'instant opposée à un retour à 90.
Christian Gillet dit en tout cas avoir "entendu ses concitoyens". Sur "certaines routes, le fait de rester à 80 km/h peut être accidentogène notamment lorsque vous êtes derrière un poids lourd. Les maires sont à 95-98 % favorables et nous demandent d'autres routes à 90, alors que là nous sommes plus prudents", souligne le président du Département. Un peu agacé comme ses homologues, par les préconisations très restrictives de la Commission nationale de sécurité routière. "On fait du cas par cas" résume l'Angevin. Il ne pourra entrer en vigueur qu'une fois les décrets d'application de la loi publiés, après la navette parlementaire.