Château-Gontier : le vœu de "susciter de nouvelles vocations" à l'hôpital

Dans un contexte de grève des urgences et des aides-soignants, les dirigeants de l'Hôpital du Haut-Anjou ont souligné l'arrivée de nouveaux médecins mais le manque dans certaines spécialités. D'importants travaux sont aussi en projet.

Publié : 21 janvier 2020 à 16h09 - Modifié : 21 janvier 2020 à 16h46 par Coralie Juret

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Crédit : Patrick Plassais et Jean Arthuis, directeur et président du Conseil de surveillance de l'hôpital du

Avec un budget proche de l'équilibre, un nombre de naissances stable (794 en 2019) et l'arrivée de 10 nouveaux médecins et 17 internes à l'automne, le Centre hospitalier du Haut-Anjou se porte bien. Un diagnostic toutefois nuancé par le directeur Patrick Plassais lors de ses voeux vendredi dernier, puisque le nombre de passages aux urgences a baissé (-1,69 %) l'an dernier, compensé par la hausse des soins externes programmés (entre 5 et 6 %). Un service en grève depuis mai malgré le projet de restructuration qui devrait démarrer en 2021. Il sera une première réponse à leur mal-être estime le directeur adjoint en charge des travaux. "Ce n'est pas la seule, je pense qu'il faut écouter, notre Ministre a le souci en tout cas de répondre positivement à leur demande", commente Sébastien Letessier. "Comme tout projet c'est long, mais le projet n'est pas la seule réponse."

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L'Agence régionale de santé a récemment validé le projet et débloqué une aide de 972 000 €, la première esquisse sera connue en juin avec le choix de l'architecte. "Les effectifs sont au complet pour les urgences" assure le directeur, contrairement aux grévistes castrogontériens. Le président du Conseil de surveillance Jean Arthuis a prévu d'y passer prochainement une journée en immersion, à l'image du tour des services entamé l'an dernier par Patrick Plassais, notamment en médecine à Segré où un nouveau chef vient d'être nommé, "avec l'idée d'intégrer plus ce service dans la vie institutionnelle du centre hospitalier et dans les choix".

L'hôpital du Haut-Anjou peine en revanche à recruter un psychiatre, un gériatre, un anesthésiste et un chirurgien viscéral supplémentaire. Des vocations qu'il faut "aller chercher auprès des jeunes dans les lycées" estime son directeur, quand le président Arthuis imagine d' "ouvrir davantage l'hôpital aux collèges et aux lycées".

Un nouvel EHPAD Saint Joseph et une annexe logistique

Le Centre pour personnes âgées (CPA Saint-Joseph) de Château-Gontier sera probablement reconstruit. Le directeur du centre hospitalier du Haut-Anjou Patrick Plassais et son président Jean Arthuis l'ont annoncé la semaine dernière lors de leurs voeux, c'est la conclusion d'une étude de faisabilité menée cette année sur la rénovation de l'EHPAD St Joseph. Elle penche pour un nouveau site : "On s'oriente vers une reconstruction sur un autre lieu qui n'est pas défini, on travaille le projet avec la mairie de Château-Gontier" explique Sébastien Letessier, en charge des travaux. Pour "au printemps de l'année 2020, avoir en perspective une parcelle foncière".

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"Les conditions de travail y sont éprouvantes", a reconnu le président du Conseil de surveillance de l'hôpital Jean Arthuis, elles "méritent une attention soutenue". En plus du projet de restructuration des urgences, le Centre hospitalier du Haut-Anjou projette la création d'un restaurant du personnel et de nouveaux vestiaires.

"Le rachat par l'Etat d'une partie de la dette des hôpitaux représente un potentiel de 4 millions d'euros par an" pour le CCHA, a par ailleurs confié son directeur. Son président Jean Arthuis appelle de ses voeux "l'expérimentation de permanences au plus près des territoires et de leurs populations" "face au risque de désert médical".