En Mayenne, une franco-libanaise se mobilise pour venir en aide à un hôpital de Beyrouth

Presque 3 mois après la double explosion dans le port de Beyrouth, Sarah, franco-libanaise, lance un appel aux dons pour aider à reconstruire des hôpitaux, dans une capitale dévastée et un pays en crise

Publié : 21 octobre 2020 à 7h21 - Modifié : 21 octobre 2020 à 15h00 par Alexis Vellayoudom

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L'hôpital Karantina est spécialisé en réanimation néo-natal
Crédit : Professeur Sacy

Un appel à la solidarité pour le Liban en Mayenne. Sarah Bouchard, lavalloise, franco-libanaise de 26 ans, travaille à l’Hôpital Necker de Paris dans le service Enfant Malade.

Après la double explosion au Port de Beyrouth le 4 août dernier, elle a décidé de lancer une collecte de dons pour aider à la reconstruction de l’hôpital pédiatrique Karantina, spécialisé en réanimation néo-natal. L’hôpital a été complètement soufflé par l’explosion, "contrairement aux autres hôpitaux libanais, cet hôpital aide tout le monde. Il ne s'arrête ni à la couleur de la peau, ni à la religion, ni à la possession ou non d'assurance, ni à la possession ou non d'argent. Le système de santé au Liban est très inégal", explique Sarah.

Sarah Bouchard - "cet hôpital aide tout le monde"

Une situation à laquelle s'ajoute à la crise politique et économique que traverse le pays, "il y a plus de 50 % de la population qui vit sous le seuil de pauvreté. Il y a beaucoup de personnes qui meurent au niveau des portes de l'hôpital parce qu'on ne les laisse pas rentrer s'ils n'ont pas de quoi payer", témoigne Sarah. 

Vous pouvez participer à la cagnotte via ce lien : http://www.leetchi.com/c/solidarite-liban-explosion

Sarah organisera aussi des actions dans les centres commerciaux et marchés de la Mayenne. Les donateurs recevront un masque en tissu homologué, brodé du mot "Liban". 

Hôpital Karantina - Hôpital.jpg (62 KB)Hôpital soufflé ©Professeur Sacy

"Il n'y pas d'avenir" - Sarah Bouchard, franco-libanaise

En plus de la destruction d'une partie de la capitale par cette double explosion, le Liban est empreint depuis quelques années à une grave crise politique et économique. Sarah prend régulièrement des nouvelles de ses amis qui vivent là-bas, "ils essayent de venir en France, mais c'est compliqué. Ils sont tous diplômés de grandes études, mais ils sont dans un pays qui ne les aide pas. Il n'y a pas d'avenir, il n'y a pas de stabilité, il n'y a rien".

Sarah Bouchard - "Il y a une grande solidarité entre Libanais"

Alors pour palier le manque d'aide du gouvernement, la population s'entraide constate Sarah, "ça s'organise avec les associations et les ONG. Il y a aussi une grande solidarité entre les Libanais qui sont installés dans les différentes régions du Liban. Les Libanais du Nord et du Sud vont venir aider Beyrouth, tous les Libanais comptent sur eux". 

IMG-20200902-WA0017.jpg (43 KB)Personnel dans les décombres ©Professeur Sacy