Loi EGalim : le compte n'y est toujours pas pour la FDSEA et les Jeunes agriculteurs
A l'heure où les représentants de la filière fixent leurs prix de revient avec les transformateurs et distributeurs comme chaque année, les syndicats agricoles se sont mobilisés dans les grandes surfaces de la région comme à Segré et Laval.
Publié : 22 janvier 2021 à 15h07 - Modifié : 22 janvier 2021 à 16h07 par Coralie Juret
Un cri de colère pour leurs prix de revient... une trentaine d'agriculteurs s'est donné rdv sur le parking de Leclerc hier après-midi à Segré, à l'appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs. Les deux syndicats souhaitaient mettre un coup de pression à la grande distribution, en pleine négociation commerciale annuelle avec leur représentants.
Des actions similaires étaient organisées dans un Hyper U de Cholet hier et Leclerc à Brissac. La veille les deux antennes mayennaises de la FDSEA et des JA s'étaient invitées dans un magasin Carrefour de Laval pour contrôler les origines des viandes.
Pour une juste rémunération des #agriculteurs. Retrouvez la vidéo de notre action en GMS. @FRSEA_PDL @FNSEA @mikag53 @renaudierflo @Guerotjy https://t.co/vbPTOBmHw0 pic.twitter.com/GrvEcUgZ2V
— FDSEA53 (@fdsea53) January 22, 2021
"C'est brader notre travail"
Sur 100€ de produits alimentaires achetés, 6,50€ seulement vont aux producteurs... et c'est précisément l'objet de leur colère. Ils sont donc allés mettre la pression sur les distributeurs en pleine période de négociations commerciales. "C'est brader notre métier, c'est brader notre travail", plaidait le président des Jeunes agriculteurs, Ludovic Roncin.
Ludovic Roncin, président des JA 49 et éleveur à Montguillon
L'enjeu d'un prix rémunérateur, c'est la survie des exploitation et leur transmission, mais aussi la conservation des paysages d'élevage. Des revendications que le patron de Leclerc Segré, Pierre-Henri Bouchard, a promis de faire remonter.
Les agriculteurs ont refusé une entrevue en petit comité mais des contacts ont été pris pour développer davantage la part des productions locales dans les rayons de l'enseigne segréenne. Elles représentent 10% des ventes de Leclerc à Segré pour l'instant, pour près d'une quarantaine d'alliances locales.