Ségur de la santé : les hôpitaux mayennais veulent de vrais moyens
A l'appel du syndicat Force Ouvrière, les personnels hospitaliers se sont mobilisés en début d'après-midi hier pour réclamer des moyens humains et matériels, et mettre la pression sur le gouvernement et son "Ségur" de la Santé.
5 juin 2020 à 15h34 - Modifié : 5 juin 2020 à 15h48 par Coralie Juret
Après la première vague épidémique de Covid-19, ils reprennent la mobilisation pour obtenir des moyens, alors que le gouvernement lance son Ségur de la santé. Les personnels des hôpitaux de la Mayenne étaient 120 à débrayer à Laval hier, 150 à Mayenne, 50 à l’EHPAD de Bais, une vingtaine au centre hospitalier du sud-ouest mayennais (CHLSOM) où c'était une première, avec le soutien de leurs collègues du centre hospitalier du Haut-Anjou.
120 personnels se sont rassemblés pendant une heure devant l'hôpital de Laval hier. / DR
Depuis deux ans qu'ils demandent du personnel et du matériel, on ne leur répond qu'à coup de primes, et ça énerve Véronique Guillot, infirmière et secrétaire FO du CHLSOM.
“Ca nous énerve, on veut nous récompenser par des primes parce qu’on a fait des efforts, à la base c'est notre premier travail ! C’est notre travail de soigner les gens, dans l'accompagnement. La prime elle sera pas refusée, bien entendu on acceptera mais c'est pas ça qui compte le plus, c'est vraiment l'augmentation du personnel et une revalorisation sur nos salaires. Surtout que ça fait trop longtemps que ça dure et que c'est avant la période du Covid où on a déjà revendiqué plusieurs fois les choses ! Et aujourd'hui on s'est rendu compte qu'avec la pandémie et les soins qu'on a apporté en lien avec le Covid, on a vraiment besoin du personnel soignant et vraiment du personnel en supplément”.
Les titularisations sont de moins en moins nombreuses, constatent les grévistes, et les contractuels n'ont droit à aucune prime ou 13e mois, pour 1.500 € mensuel de salaire.
A Renazé une quinzaine de personnels participait au débrayage. / CJ