Philippe Chopin, nouveau préfet du Maine-et-Loire : "je ne suis pas un préfet qui a la réputation d'être mollasson"

Philippe Chopin, 64 ans, a pris ses fonctions de préfet en Maine-et-Loire. Il arrive du Puy-de-Dôme avec un fort "tropisme pour la sécurité et l'ordre public".

Publié : 28 septembre 2023 à 10h09 par Alexis Vellayoudom

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Philippe Chopin, nouveau préfet du Maine-et-Loire
Crédit : Alexis Vellayoudom

"Je ne suis pas un préfet qui a la réputation d'être mollasson". Les mots sont forts, mais ils ont le mérite d'être clair. Philippe Chopin est rentré de plein pied dans sa nouvelle fonction de préfet du Maine-et-Loire. En provenance de la préfecture du Puy-de-Dôme, l'homme de 64 ans, découvre le Maine-et-Loire. "J'en ai une vision idyllique. La douceur angevine", confie celui qui a aussi été préfet de la Creuse et des Pyrénées-Orientales. Sa venue à Angers, il la voit comme une promotion. "Ma nomination, j'y vois une marque de confiance. C'est une très belle promotion. C'est une manière de reconnaître que le préfet que je suis a bien fait son travail". 

 

Sécurité et ordre public

 

Pur produit du ministère de l'Intérieur, comme il aime se décrire, Philippe Chopin avoue rapidement "un fort tropisme pour la sécurité et l'ordre public". Passé dans plusieurs régions de France, il s'amuse à rappeler : "Quand j'ai été nommé sous-préfet de Béziers, je l'étais pour ramener l'ordre". Ordre et sécurité publique, on y revient justement quand il s'agit d'évoquer sa lettre de mission. Lutte contre les violences intrafamiliales, renforcement de la protection à l'enfance et de la sécurité routière, "la prévention, puis malheureusement la répression parce que c'est comme ça que ça marche en France. Quand on voit ce qui se passe sur les routes, il faut avoir une politique de fermeté et aussi se servir des enfants pour éduquer les parents", note le fonctionnaire. 

 

Une vigilance sur l'organisation des Jeux olympiques
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

L'ordre et la sécurité, il en sera question aussi pour l'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024. Le Maine-et-Loire accueillera la flamme olympique le 28 mai puis pourrait héberger des nations dans ses centres d'entraînement. "Le ministre de l'Intérieur nous appelle à de la vigilance parce qu'il y a quelques années, un événement comme ça, aurait été uniquement festif et on aurait eu à gérer un petit peu la foule et des mouvements d'enthousiasme. Maintenant, avec un événement de cette portée internationale où les yeux seront braqués sur la France, il faut que nous soyons exemplaires et notamment en matière de sécurité. Là, il y a des gens évidemment qui ont envie de perturber cet événement comme ils ont pu avoir envie de perturber la Coupe du monde de rugby, pour l'instant, ça se passe très bien, mais c'est parce qu'on a travaillé en amont donc on se prépare et on sera prêt", insiste le préfet. 

 

L'environnement, l'accueil des roms et la prison

 

Dans sa lettre de mission, on y retrouve divers sujets comme l'environnement. Le nouveau préfet va s'atteler à travailler sur la problématique de l'eau et l'expérimentation d'une méga-bassine sur le département. L'éolien fera aussi partie de son travail, "là, dessus, je n'ai aucun état d'âme. Tout le monde veut de l'énergie plus verte, mais quand vient la question de l'installation, plus personne n'en veut", lâche Philippe Chopin. Autre sujet important de son mandat, le déploiement du pacte capacitaire pour lutter contre les incendies. "Ceux de 2022 (ndlr : à Baugé et Vivy) ont été un traumatisme pour le département", précise le préfet. Le Maine-et-Loire devrait disposer de 19 nouveaux véhicules et d'un système de détection des incendies, "on est le 4ème département le plus subventionné avec 5 millions d'euros, c'est pas rien", confirme-t-il. 

Philippe Chopin s'attèlera aussi à gérer un autre après-crise, celui de la grippe aviaire avec les indemnisations aux agriculteurs concernés. Le nouveau centre pénitencier à Brain-sur-l'Authion sera au coeur de son mandat, tout comme la gestion des 400 roms de l'agglomération angevine, "ils travaillent en tant que saisonnier pour la viticulture ou le maraîchage, mais des conditions précaires. On se concerte sur un grand projet d'accueil".  

Avant de se mettre au travail, Philippe Chopin va d'abord s'imprégner de son département en rendant visite aux trois sous-préfectures.