Présidentielle. Le MEDEF appelle à "écouter les territoires et les entrepreneurs" 

Selon le syndicat patronal ligérien, "les sujets de l'entreprise ne sont pas très visibles dans la campagne" présidentielle. Les perspectives de croissance à venir sont inédites, mais la crise sanitaire a laissé des traces.

11 février 2022 à 19h32 par Coralie Juret

Samuel Tual président MEDEF Pays de la Loire_18 10 19_Frédérique Barteau - Flickr
Le Mayennais Samuel Tual préside le MEDEF Pays de la Loire depuis octobre 2019.
Crédit : Frédérique Barteau / Flickr

Les entrepreneurs veulent peser dans le débat avant les élections présidentielles et législatives. Le MEDEF (Mouvement des entreprises de France) des Pays de la Loire les réunissait jeudi 3 février à Angers pour faire remonter leurs propositions.

Dans notre région, ils attendent davantage d'infrastructures détaille leur président Samuel Tual. "Il y a des axes, je pense à la RN 162 entre Laval et Angers, il faut absulement désenclaver le territoire par des chantiers structurants, il faut qu'on puisse rapprocher les principales villes de la région entre elles pour favoriser aussi la mobilité des collaborateurs. Il faut développer le transport ferroviaire et notamment de voyageurs pour pouvoir se déplacer plus facilement à l'intérieur de notre région, mais aussi accéder à d'autres territoires et à l'avion plus facilement. Tous les sujets de fibre, de très haut débit, de 4G, de 5G maintenant... tout ça c'est des sujets d'attractivité qui sont importants pour nous, sur lesquels l'Etat est attendu".

Pour celui qui préside aussi Actual Leader Group en Mayenne, il faut également consulter les entreprises sur les besoins en formation et adapter la politique du logement localement, à laquelle les chefs d'entreprises contribuent via le 1% logement, pour attirer des salariés. Le syndicat patronal se positionne pour une écologie qui encourage sans sanctionner.

 

"On a des solutions pour la mise en oeuvre des politiques"

 

Après l'arrêt brutal qu'ils ont connu il y a deux ans avec le confinement, puis une croissance sans précédent l'an dernier, les chefs d'entreprises s'estiment mieux reconnus. Ils veulent désormais être plus entendus et pris en compte dans les décisions : sans apporter de soutien particulier aux candidats à la présidentielle, le MEDEF s'inquiète de certaines propositions qui pourraient provoquer une décroissance au sujet de la transition écologique et du temps de travail.

"Il y a deux écoles aujourd'hui qui s'opposent, ceux qui disent qu'il faut travailler plus et mieux, et ceux qui pensent que travailler moins c'est une solution d'avenir". Le MEDEF et son président ligérien Samuel Tual sont "radicalement dans ceux qui pensent contrairement à l'idée reçue, le travail ne se partage pas. C'est-à-dire que plus il y a de travail, plus on travaille, plus il y a de travail, c'est quelque chose de vertueux. En revanche, diminuer le temps de travail, travailler moins longtemps ou travailler moins en durée légale, ça fait que mécaniquement on est moins productif et donc ça pénalise la croissance, et donc on est dans un modèle mécanique de décroissance".

Des candidats à la présidentielle que les entrepreneurs attendent au tournant... Si les perspectives de croissance sont intéressantes pour les années à venir selon le MEDEF, des problèmes d'approvisionnement, de hausse des prix et de recrutement sont apparus, comme autant de freins.