Sécheresse : malgré des cultures en souffrance, les agriculteurs obligés de s'adapter
Avec la sécheresse, les cultures de maïs sont en difficultés et chaque agriculteur doit s'adapter. A Livré-la-Touche, Léo Colas a déjà du stock d'herbe pour l'hiver mais ne pourra pas vivre cette situation tous les ans.
9 août 2022 à 18h10 - Modifié : 10 août 2022 à 9h47 par Cyprien Legeay
Pas une goutte de pluie depuis des semaines, rien à l'horizon. Le peu d'eau qui est tombé ces derniers temps, cela n'a fait que mouiller le sol dur comme de la pierre. Cette sécheresse frappe de plein fouet les agriculteurs comme Léo Colas, 25 ans, installé à Livré-la-Touche.
Il suffit d'aller faire un tour dans son maïs pour comprendre. Les plants dépassent à peine nos tailles quand ils devraient largement nous surpasser... "Ce n'est pas grave car nous faisons que du maïs grain, explique le jeune agriculteur. Nous ce qu'on regarde c'est la taille des épis mais tout est lié. Là, c'est plutôt bien rempli mais on voit quelques grains avortés, c'est-à-dire des grains qui ont essayé de se former mais qui ne donneront finalement rien."
"Beaucoup d'épis sans grains, sans énergie pour les vaches"
Pour Léo Colas, la récolte va être moindre par rapport aux années précédentes, "à 60% par rapport à ce qu'on fait d'habitude". Ce qui entraînera évidemment une conséquence sur la production de lait de ses vaches. "Cette année, il va y avoir beaucoup d'épis de maïs sans grains et donc sans énergie pour les vaches. Dans certaines zones, il y a des épis mais aucun grain dessus. Cela va donner des maïs beaucoup moins riches et les vaches c'est comme les humains, elles ont besoin de protéines et d'énergie." Afin de compléter la ration, il envisage déjà d'acheter des céréales ou d’autres compléments pour rééquilibrer.
"Dans l'agriculture biologique, on a souvent beaucoup plus de surface d'herbe, explique Léo Colas. On a donc pu faire du stock au printemps et l'année dernière. L'hiver on donne de l'ensilage d'herbe et le reste du temps les vaches sont au pâturage." Ce qui permet de consommer moins de maïs.