Segré. À TriRx, les salariés dénoncent encore une "politique managériale répressive"
Ce jeudi 11 janvier, une cinquantaine de salariés du laboratoire vétérinaire TriRx s'est rassemblée devant les grilles du site de Segré. Ils dénoncent, une nouvelle fois, une "politique managériale répressive" après deux convocations supplémentaires pour faute grave.
11 janvier 2024 à 18h15 par Alexis Vellayoudom
C'est la deuxième fois en trois mois que des salariés du laboratoire vétérinaire TriRx mettent le piquet de grève. Ce matin, à l'appel de la CGT, une cinquantaine de salariés s'était rassemblée pour dénoncer, une nouvelle fois, des "méthodes managériales répressives" de la part du directeur du site, selon le syndicat, et soutenir deux collègues convoqués pour faute grave et menacés de licenciement, dont l'une passe son entretien ce jeudi 11 janvier.
14 convocations pour faute grave en un an
"On est au bout du rouleau. On est sous pression", confie Romain Pivert, délégué syndical CGT. "Les deux personnes convoquées sont en arrêt maladie. L'une pour un cancer (ndlr : sa convocation est reportée au 29 janvier), l'autre pour une blessure à l'épaule après avoir cassé accidentellement la vitre d'une machine", raconte le salarié. En un an, c'est la quatorzième convocation qui tombe sur cette entreprise de 110 salariés, trois ont été licenciés, plusieurs autres mis à pied. La dernière fois, c'était en novembre 2023, cinq salariés avaient été convoqués, l'un d'eux avait été licencié pour faute grave, un autre mis à pied durant trois jours, les autres avaient reçu un avertissement.
"On déplore la manière d'agir du directeur du site. Il prend des décisions unilatérales sans s'en référer aux managers", peste le syndicat. Selon la CGT, suite à une réunion, le directeur aurait refusé de revenir sur les deux procédures en cours, mais accepté "de désormais consulter les managers avant de prendre la décision de convoquer un salarié".