Segré. Gendarme, et champion de France de cyclisme
Le brigadier-chef Adrien Cadeau s’apprête à remettre en jeu son titre de champion de France de la gendarmerie. Il conjugue son métier avec 10 à 15 heures d’entraînement chaque semaine.
Publié : 23 juillet 2022 à 16h34 par Coralie Juret
Gendarme et champion de cyclisme, deux passions que conjugue Adrien Cadeau. A l'image des champions olympiques Alain Bernard (natation) et Clarisse Agbegnenou (judo), le jeune gendarme adjoint volontaire originaire de Sceaux d'Anjou continue à s'entraîner quand il ne porte pas l'uniforme à la brigade de Segré. “Dès que j’ai du temps de disponible je monte sur mon vélo. Quand j'ai des quartiers libres ou quand je travaille de nuit, le lendemain matin je mets le réveil et je vais rouler. Dix heures (par semaine, NDLR) quand je peux le moins, et quinze quand j'ai un peu plus de disponibilité dans la semaine et que je peux courir le week-end. C'est un équilibre, ça permet vraiment de me défouler et de quitter aussi le métier de gendarme, de penser à autre chose”.
Le vélo dans le sang
Dans ce programme chargé, Adrien Cadeau trouve même le temps de regarder le Tour de France, en direct ou en replay. Le Salcien de 22 ans est tombé dans le vélo quand il était petit avec ses oncles, qui couraient eux aussi (NDLR, son papa tient un magasin de cycles à Segré). Il prend sa première licence à l'âge de 6-7 ans au Vélo Club Lionnais, enchaîne les bons résultats en Minimes et en Cadets, et ne met le vélo entre parenthèses qu'à son entrée en école de gendarmerie en 2020, pour 5 semaines. “J’ai toujours continué les deux et c'est ce qui me plaît justement, pouvoir concilier le vélo et le métier”.
Une course plus relevée cette année
Licencié à Angers Métropole Cyclisme, le gendarme adjoint volontaire est aussi sélectionné dans la Team France Défense avec laquelle il participait au Tour du Cameroun et au Tour de la Martinique cette année. Le 17 septembre, le brigadier-chef Cadeau remettra en jeu son titre de champion de France de gendarmerie sur 120 km à Issoire. “Ils ont fait une course un peu plus plate donc on verra, ça ne sera sûrement pas la même physionomie de course que l’an passé. Ce sera peut-être un peu plus difficile de faire la différence sur un circuit plat que sur un circuit en côte, mais je continue à m'entraîner comme d'habitude et on verra si je garde mon titre… je l'espère en tout cas”.
S’entraîner comme d’habitude, c'est dix à quinze heures de vélo par semaine entre ses journées et nuits de travail, avec son frère sur les routes segréennes… Un équilibre pour garder la forme et laisser un peu de côté son costume de gendarme, le temps de vivre son autre passion, avec la bénédiction et la fierté de ses supérieurs. Et pourquoi pas, se mettre au niveau pour disputer sa première Nantes-Segré.