En Anjou. Des agriculteurs "comptent reprendre les manifestations"

A partir du 15 novembre, la FDSEA 49 et les Jeunes Agriculteurs appellent à une reprise des manifestations, afin d'avertir l'Etat sur les dommages qu'entraînerait la signature d'un accord avec le Mercosur, mais aussi sur leurs difficultés liées à la situation sanitaire et météorologique.

15h13 - Modifié : 21h52 par Pierre-Louis Besnier

L'une des raisons de la manifestation : l'accord entre l'Union européenne et les pays du Mercosur.

Crédit : Marie Chevillard

S'il faut redescendre dans la rue pour se faire entendre, ils le referont. Comme en début d'année, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs lancent un appel à manifester le 15 novembre prochain. Les agriculteurs dénoncent une potentielle signature d'accord avec le Mercosur, mais sont aussi confrontés à de nombreuses crises comme la fièvre catarhalle ovine ou encore les intempéries répétitives. Pour cela, ils tirent la sonnette d'alarme auprès de l'État. 

"Nous sommes contre l'accord de l'UE et des pays du Mercosur"


C'est officiel, la FDSEA 49 va bien retourner dans la rue. C'est son président, Emmanuel Lachaize qui confirme et donne les raisons de cette nouvelle manifestation : "Aujourd'hui, il y a énormément de dossiers qui n'ont pas vu le jour, des dossiers où le chef de l'État s'était engagé eu printemps. On estime que, même s'il y a eu une dissolution au mois de juin et un changement de gouvernement qui a tardé, il n'empêche que le chef de l'Etat est toujours en poste et sa parole doit être honorée"


Parmi les sujets traités, il y a l'accord coomercial entre l'Union européenne et les pays du Mercosur, en Amérique du Sud. Cet accord prévoit l'importation de viande bovine en Europe à des prix faibles et avec moins de normes sanitaires que la viande française. "A la base, il y avait un engagement du chef de l'Etat de ne pas valider cet accord. Pour notre part, nous ne souhaitons pas importer des produits qui ne respectent pas les normes françaises", poursuit Emmanuel Lachaize. 

Titre :"Nous ne souhaitons pas importer des produits qui ne respectent pas les normes françaises"

Crédit :Pierre-Louis Besnier

Une mobilisation sous différentes formes


S'il y a manifestation le 15 novembre, la mobilisation se fera sous différentes formes : "Si on s'aperçoit qu'il y a une vraie attente du terrain, nous sommes en capacité de partir sur une mobilisation très forte. Aujourd'hui, il y a un certain nombre de travaux qui ne vont peut-être pas se terminer à la mi-novembre. Cette année est particulière car nous avons entre trois semaines et un mois de retard depuis le printemps et on en subit les conséquences avec les conditions climatiques. Et si toutefois la mobilisation était restreinte ou trop petite, on adaptera nos actions à partir du 15 novembre", déclare le président de la FDSEA 49. 


Par ailleurs, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard est attendue de pied ferme sur plusieurs dossiers importants comme la loi d'orientation agricole, interrompue par la dissolution de l'Assemblée nationale

Titre :"Nous sommes en capacité de partir sur une mobilisation très forte"

Crédit :Pierre-Louis Besnier

Un dégrèvement de la taxe foncière 2024 pour les agriculteurs


 


Il y a quand même une bonne nouvelle dans ce marasme. Le Directeur départemental des finances publiques a accepté la demande des syndicats sur le dégrèvement de la taxe foncière 2024 sur les propriétés non bâties pour les agriculteurs victimes des conditions climatiques défavorables. Ce degrèvement sera proportionnel à l’importance des pertes. Sur les parcelles de terres cultivées, il sera de 35 % pour toutes les communes du département. Pour les vignes de Muscadet, le dégrèvement monte jusqu’à 60 % dans les communes de Mauges-sur-Loire, Montrevault-sur-Evre, Orée d’Anjou et Sèvremoine.


Pour les propriétaires qui n’exploitent pas eux-mêmes leurs parcelles, la préfecture précise : "il sont tenus de reverser au fermier le montant du dégrèvement correspondant à leur parcelle". Enfin, en fonction de chaque cas, la préfecture se réserve le droit d'allonger les délais de paiement et d'étudier les dossiers de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'assurance chômage.