En Mayenne. Les agriculteurs impactés par les inondations
Des intempéries ont frappé le département de la Mayenne hier soir, causant beaucoup de dégâts. Des inondations ont été relevés sur des champs agricoles.
19 juin 2024 à 18h08 - Modifié : 19 juin 2024 à 20h22 par Pierre-Louis Besnier
Près d'Astillé, 50 à plus de 100 mm d'eau ont été recensés sur ces champs agricoles.
Crédit : Pierre-Louis Besnier
Depuis hier soir, la Mayenne a les pieds dans l'eau. Des routes, des maisons ou encore des salles de sport étaient innondées dans le département. Mais les agriculteurs sont aussi impactés. Le secrétaire général de la FDSEA 53 et président du comité régional porcin des Pays de la Loire, Mickaël Guilloux, élève des porcs dans son domaine agricole. Hier soir, les intempéries sont passés par ses champs : "Vers 19h, une précipitation orageuse s'est formée et il est tombé entre 50 et plus de 100 millimètres d'eau en l'espace d'une heure et demi voire deux heures". Ces averses orageuses ont provoqué des débordements de rivières, de fossés et des inondations de parcelles.
"On a des cultures qui sont les pieds dans l'eau"
Si les champs de Mickaël Guilloux sont inondés, c'est à cause des débordements de fossés. "On a des cultures qui sont les pieds dans l'eau, des récoltes d'orges et de colza qui sont presque mûres et qui devraient être battues dans une dizaine de jours. Les maïs sont également les pieds dans l'eau", déclare l'agriculteur. "Il y a les premiers dégâts qui sont visuels et d'autres qu'on ne voient pas comme la récolte où on risque de voir le développement de maladies comme la fusariose et de pourritures, notamment sur les céréales et les colza". Cela risque d'engendrer des rendements en baisse et une qualité des céréales qui seront moins bonnes.
Par ailleurs, le point positif est qu'il n'y ait pas eu de dégâts matériels et humains. Mais le fait de voir l'eau monter reste impressionnant pour Mickaël Guilloux : "On se demande quand cela va s'arrêter et ça a recommencé ce matin puisqu'on a repris 40 millimètres. Les rivières débordent comme si on était en plein hiver". L'éléveur de porcs est même surpris à l'idée de se dire que l'été débute dans deux jours.
"Mon voisin a été fortement touché par les intempéries"
Mickaël Guilloux a la chance d'avoir l'intégralité de ses animaux qui sont enfermés dans des bâtiments hermétiques. Ce qui n'est pas le cas de tout le monde, y compris son voisin : "Il habite la commune voisine, il a un élevage d'agriculture biologique et il a été fortement touché par les intempéries. Et il a une partie de ces animaux qui patauge dans l'eau. Il est donc obligé de changer d'endroit et d'enlever la litière car tout est trempé". Des situations très pénibles pour les agriculteurs car cela engendre beaucoup de travaux et des risques pour les animaux.
Maintenant, une question se pose alors : comment surmonter cet épreuve ? Le secrétaire générale de la FDSEA 53 a la réponse : "Quand on est agriculteur, on sait qu'on est soumis aux aléas économiques et climatiques. Pour ce qui est de la culture, on a des assurances pour couvrir ce risque de dégât. Donc on va se retrousser les manches et faire face comme on a l'habitude".