Grève des médecins. Les généralistes mayennais continuent à boycotter la permanence des soins

Ils ne décolèrent pas. En Mayenne, les médecins généralistes poursuivent leur mouvement de grève entamé vendredi 13 octobre pour réclamer des moyens pour la médecine de ville. Dans le département, ils protestent aussi contre une baisse de financement à l'ADOPS 53, l'association qui gère les gardes de nuit et week-end, à laquelle 100% des médecins libéraux adhèrent : pour cette fin d'année, l'Agence régionale de santé a réduit son financement de 89 000 €, soit 25 % de la masse salariale, alors que l'activité augmente, dénonce le président de l'ADOPS Luc Duquesnel. Avec ses collègues, il continue à boycotter la permanence des soins les soirs et week-ends.

En Mayenne, 93 % des médecins généralistes participent à la permanence des soins tous les nuits, week-ends et jours fériés, à raison de 21h par mois chacun en moyenne. Cela représente l'an dernier 11 271 consultations ou visites, samedis matins compris, soit 26 % de plus qu'en 2021, pour 64 071 appels reçus au 116 117. Les médecins généralistes suppléent aussi l’hôpital lorsque les urgences sont fermées, et participent à la mise en place d'un Service d'accès aux soins (SAS) en Mayenne "qui a pour but d'améliorer l'accès aux soins des Mayennais et de soulager nos trois services d'urgences hospitaliers", rappelle le Dr Duquesnel. "L'ARS saborde ce qui fonctionne en Mayenne", a réagi l'association de patients ACCDM (Association de citoyens contre les déserts médicaux).