Le Genest-Saint-Isle. Toute neuve, l'école Albert Jacquard perd une classe

Au Genest-Saint-Isle, l'incompréhension domine parmi les parents d'élèves de l'école Albert Jacquard. La semaine dernière, l'inspection académique a dévoilé la carte scolaire pour la rentrée scolaire de septembre 2023. Bilan, 20 fermetures de classes pour seulement trois créations, que l'académie justifie par une baisse de 486 élèves pour la prochaine rentrée. De son côté, l'école Albert Jacquard perd une classe en élémentaire (NDRL : passage de 5 à 4 classes), les parents ne comprennent pas, avec l'association des parents d'élèves, ils veulent se battre. 

Les parents craignent une école neuve sous utilisée 

Un coup de massue. Il y a quelques jours, les parents apprennent que leur établissement fait partie de ceux qui perdront une classe pour la rentrée prochaine, "on ne figurait pas sur les premières écoles concernées. On ne l'a pas vu venir", raconte Laurie Braneyre. L'inspection académique se défend par la baisse d'élèves prévue dans l'école de 109 à 101 enfants pour la rentrée prochaine. Trois ans après les inondations qui avaient ravagé leur école, des moments difficiles en préfabriqué et une solidarité locale, la nouvelle école, labellisée école de demain, était inaugurée en septembre 2021, les parents sont consternés : "aujourd'hui, on a un beau bâtiment qui a coûté beaucoup d'argent à la commune et à l'État. Et on veut la vider d'une classe et d'un enseignant pour des effectifs en baisse pour une année". 

"Nos enfants ne sont pas des statistiques" - Laurie Braneyre, parent d'élève

Très vite, les parents décident de se mobiliser. Ils écrivent une lettre au député Yannick Favennec puis à l'inspecteur de circonscription Georges Galou. Vendredi, à la sortie de l'école, ils dressent pancartes et banderoles devant l'inspecteur, venu échanger, et accompagner par Laurent Drault, inspecteur de l'Éducation nationale, "ils sont venus nous présenter des chiffres pour tenter de nous faire comprendre la fermeture... Mais nos enfants ne sont pas que des statistiques. On aimerait que l'éducation nationale prenne en considération le dynamisme de la commune. Là, sur une année de baisse d'effectif, on ferme une classe. On connaît la difficulté d'une réouverture d'une classe et on sait que d'ici quelques années, nos enfants vont se retrouver avec des effectifs très nombreux et qu'il a falloir qu'on attende avant d'avoir une ouverture de classe", explique la maman. 

Elle justifie son argument : "la municipalité a investi dans énormément de lots dans son parc immobilier. Sur trois ans, il y a eu une centaine de construction entre Méduane Habitat et des lots pour des particuliers. Là, il y a encore 15 lots qui ont ouvert à la Vallée Verte, 96 parcelles sur l'Orée du Plessis ce qui va forcément amener des enfants rapidement. C'est en corrélation avec les effectifs de naissance sur la commune depuis le lancement des premières ventes donc nous ne sommes pas d'accord avec cette proposition". 

Les syndicats ont voté contre cette carte scolaire. Une nouvelle réunion avec le personnel est prévue ce jeudi 9 février.