Maine-et-Loire. Des médecins fermeront leurs cabinets à partir du 13 octobre
La Comeli 49 appelle les médecins à fermer leurs cabinets à partir du 13 octobre pour protester contre le passage au Sénat du projet de loi Valletoux, censé lutter contre les difficultés d'accès aux soins.
9 octobre 2023 à 12h38 - Modifié : 13 octobre 2023 à 12h15 par Alexis Vellayoudom
Les médecins avaient manifesté le 27 février à Angers
Crédit : Alexis Vellayoudom
Déjà pas facile, l'accès aux soins pourrait se compliquer en Maine-et-Loire à partir de ce 13 octobre. La Comeli 49, coordination des médecins libéraux et indépendants du Maine-et-Loire appellent les médecins généralistes à suivre l'intersyndicale et fermer leurs cabinets médicaux pour protester contre le projet de loi Valletoux qui doit passer au Sénat.
"Le démantèlement de la médecine de proximité"
Il y avait déjà eu portes closes des cabinets pour demander davantage de moyens pour la médecine de ville, puis protester contre la faible revalorisation du tarif de la consultation. C'est désormais, un projet de loi, censé répondre à ces problématiques, qui s'attire les foudres de plusieurs médecins généralistes. Parmi les propositions de ce texte, le rétablissement de l’obligation de permanence des soins pour les médecins, l’interdiction de l’intérim en début de carrière ou encore une aide pour les étudiants qui s’engagent à exercer deux ans minimum sur un territoire sous doté. Une première fois, des médecins avaient décidé d'augmenter le tarif de leur consultation de 5 € pour protester, certains pratiquent encore ces prix, mais désormais, les opposants veulent aller plus loin.
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À partir du 13 octobre, plusieurs cabinets fermeront leurs portes pour des durées indéterminées. Pour la Comeli 49, c'est une forme de protestation contre ce qu'elle considère : "La suradministration voulue par la proposition de loi Valletoux couplée aux mesures coercitives qu’elle comporte, ne seront que des catalyseurs de la fuite des médecins généralistes, des accélérateurs aux transferts des compétences sans cohérence. De telles mesures ne corrigeront en rien les problématiques de santé, pire elles les amplifieront. C'est la fin du système (ndlr : de santé) qui se profile en commençant par le démantèlement de la médecine de proximité, la disparition de la médecine générale, trop coûteuse car trop compétente, trop humaine car trop proche des patients !". "Usés par des années de sacrifice à tenter de compenser les manquements d’un Etat trop occupé à vouloir à tout prix maîtriser les dépenses de santé sans discernement, les médecins refusent aujourd’hui de porter la responsabilité de la dégradation de la qualité des soins dont la pénurie de soignants et le manque de médicaments sont l’illustration parfaite", explique le groupe, déjà à l'initiative de plusieurs appels à manifester.