Annulation des festivals : "On risque d'avoir une année blanche"
Pas de festivals jusqu'à mi-juillet. C'est ce qu'a annoncé le Président de la République, Emmanuel Macron. En Mayenne et dans le Haut-Anjou, plusieurs festivals ont du être annulés. Les organisateurs prévoient une année difficile pour le milieu culturel.
Publié : 21 avril 2020 à 8h26 - Modifié : 22 avril 2020 à 8h48 par Alexis Vellayoudom
Image d'illustration - VandB Fest' 2019
Crédit : Coralie Juret
Il faudra se serrer la ceinture. C’est le mot d’ordre des organisateurs de festival. En Mayenne et dans le Haut-Anjou plusieurs d'entre eux, ont dû annuler, Au Foin de la Rue, Les Foliklores, Le Saveurs Jazz Festival, Les 3 éléphants ou encore les Mouillotins.
Ce dernier, organisé par l'AMAC, devait se dérouler les 12 et 13 juin à Saint-Poix. Les intempéries avaient déjà perturbé les deux éditions précédentes. Alors cette année avec l’annulation, la salariée de l’association Camille Jouault prévient "le festival d'habitude nous permet une rentrée d'argent d'une année sur l'autre, ce qui permet d'améliorer le site du festival et proposer de nouveaux projets, chose qui sera compliquée pour cette année". L’AMAC devrait couvrir les frais engagés grâce à leurs partenaires, "on essaye de minimiser les frais", précise Camille.
Le Festival Les Mouillotins devait fêter sa 20ème édition en 2021, anniversaire repoussé à 2022.
Pas de retombées économiques à Segré-en-Anjou-Bleu ?
Depuis quelques années, Segré-en-Anjou-Bleu accueille le Saveurs Jazz Festival. Cette année, il devait se tenir du 2 au 5 juillet, mais comme beaucoup, il n'aura pas lieu. L'équipe envisage des pertes financières. "On ne pourra pas annuler tous les contrats qu'on a signé, tous les acomptes qui ont été versés [...] on doit travailler avec nos partenaires pour voir jusqu'à quel point, ils peuvent nous soutenir pour couvrir ces pertes", explique Hadrien de Villeblanche, responsable coordination.
Pour lui, il y a "le risque d'une année blanche en terme d'événements" dans une économie culturelle "déjà fragile", mais au-delà de l'impact sur le secteur culturel, ce sont les économies locales qui vont en pâtir, "on sait bien que un festival entraîne toute une économie autour de l'événement, ce sont les retombées économiques dans les communes ou les collectivités où l'événement a lieu, ça c'est un vrai problème".
Les organisateurs tiennent cependant à rassurer. Ils feront tout pour continuer à faire vivre le monde culturel, "c'est un secteur solidaire qui travaille avec les instances nationales pour trouver des solutions de fonds d'aides et de soutien au secteur du spectacle vivant", positive Hadrien de Villeblanche.