Brexit : « Il y a un sentiment de ras-le-bol »
Les Britanniques ont voté la sortie de l'Union Européenne, il y a déjà presque 3 ans. Depuis, c'est le capharnaüm politique.
Publié : 9 avril 2019 à 12h15 par Alexis Vellayoudom
Keith Bloomfield, ancien ambassadeur de la couronne britannique au Népal
Accord rejeté 3 fois par le Parlement ; 2 demandes de reports ; négociation difficile ; demandes de démission de Theresa May. L’opposition reproche à la Première Ministre ne pas bouger de ses lignes rouges, « elle veut sortir absolument de l’union douanière et du marché unique. Elle veut récupérer le pouvoir juridique de la Cour Européenne et la possibilité de négocier des accords de commerce libre avec d’autres pays », explique Keith Bloomfield, ancien ambassadeur de la couronne britannique.
Des lignes rouges qu’elle ne bouge pas. Alors que l’opposition travailliste, menée par Jeremy Corbyn, demande un Brexit moins dur. Le maintien de l’Union douanière, du marché unique et des protections pour les travailleurs transfrontaliers.
Une semaine décisive ?
Après un premier report du 29 mars au 12 avril, Theresa May a demandé un nouveau report au 30 juin. Le Conseil européen se réunit en urgence demain pour valider ou non cette demande de report, « le parlement a voté une loi, approuvée par la reine, qui exclut une sortie sans accord. Cette loi, c’est une sorte d’instruction du parlement au gouvernement. Du jamais-vu dans l’histoire de l’Angleterre !», s’exclame Keith Bloomfield.
Au Royaume-Uni, une pétition a rassemblé 6 millions de signatures, pour demander un référendum sur l’accord. La semaine dernière 1 million d’habitants ont manifesté dans Londres. La date butoir d’un Brexit sans accord, c’est vendredi.